Le jeudi 1er août, les Girondins de Bordeaux passeront une étape décisive en présentant leur budget pour la saison prochaine devant la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG) fédérale. Ce rendez-vous crucial intervient deux jours après leur passage devant le tribunal de Commerce de Bordeaux, où le club demandera l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire.
Comme révélé récemment, les Girondins ont informé la Fédération Française de Football (FFF) de leur décision de renoncer à leur statut professionnel. Le club, rétrogradé administrativement en National par la DNCG, vise à participer au championnat de National la saison prochaine. Un mail officiel a été envoyé à la FFF pour entériner cette décision.
La direction du club, dans un communiqué, a confirmé son objectif de jouer en National, tout en préparant également un budget pour le National 2 au cas où. Avec le statut amateur, le club n’aura plus de contrats professionnels ni de centre de formation, mais les besoins de trésorerie resteront significatifs en raison du plan social à venir.
Lors de l’audience du 1er août, la DNCG fédérale se concentrera exclusivement sur les éléments financiers fournis par le club. Elle déterminera si le budget présenté est viable pour la saison à venir, que ce soit en National 1 ou en National 2. La décision finale concernant la division dans laquelle Bordeaux sera inscrit reviendra au Comité Exécutif de la FFF, qui se réunira en urgence dans les jours suivants.
Selon l’article 234 du règlement fédéral, lorsqu’un club est en redressement judiciaire, il est rétrogradé au minimum d’une division. Les Girondins, qui ont terminé à la 12e place de la Ligue 2, avancent que leur redressement judiciaire ne devrait les envoyer qu’en National, pas en National 2. Cependant, cette interprétation pourrait créer une jurisprudence délicate pour la Fédération, surtout pour un club historique comme Bordeaux. L’article 235 stipule également que le président d’un club en redressement judiciaire peut être sanctionné, ce qui pourrait affecter Gérard Lopez, le président actuel des Girondins.
Le mardi précédent l’audience devant la DNCG, la direction du club se présentera au tribunal de commerce de Bordeaux. Elle pourra y demander l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire, qui permettrait de geler les dettes et de mettre en place un plan d’apurement du passif. Gérard Lopez devra fournir des garanties solides pour prouver qu’il peut assurer la continuité de l’entreprise.
Cette audience ne permettra pas de présenter des projets de reprise par d’éventuels acquéreurs ; ceux-ci devront attendre l’ouverture officielle du redressement judiciaire. Quel que soit le résultat de ces audiences, les Girondins de Bordeaux ne pourront retrouver leur statut professionnel qu’en remontant en Ligue 2. Pour ce faire, ils devront non seulement atteindre ce niveau, mais aussi s’y maintenir pendant au moins une saison supplémentaire pour pouvoir rouvrir un centre de formation.
En attendant, le club pourra toujours constituer des équipes de jeunes et les engager dans les championnats, assurant ainsi la continuité de sa mission sportive et éducative. Les prochaines semaines seront déterminantes pour l’avenir des Girondins de Bordeaux. Entre les décisions du tribunal de commerce et de la DNCG fédérale, le club joue son avenir immédiat sur plusieurs fronts. La direction, les joueurs, et les supporters espèrent un dénouement qui permettra au club de rebondir et de retrouver progressivement son lustre d’antan.
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