La Gironde, département du sud-ouest de la France, connaît une transformation démographique notable, marquant une petite révolution au sein de ses communes. Bossugan, qui détenait le titre de la commune la moins peuplée du département, cède désormais sa place à une autre localité située à la frontière du Lot-et-Garonne.
Cette évolution s’inscrit dans le contexte d’une croissance significative de la population observée à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine, la troisième région la plus peuplée de France avec 6 069 352 habitants selon les données révélées récemment par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) pour la période de 2015 à 2021.
La Gironde, en particulier, continue de voir sa population augmenter, devenant ainsi le sixième département le plus peuplé du pays avec 1 654 970 habitants. La métropole bordelaise joue un rôle central dans cette tendance, se positionnant à la cinquième place parmi les métropoles françaises avec 831 534 habitants. Bordeaux, la capitale de la Gironde, enregistre également une croissance démographique notable, gagnant plus de 12 000 habitants en six ans pour atteindre une population de 261 804, la plaçant ainsi en tant que neuvième ville de France en termes d’habitants.
L’évolution de la population n’est pas uniforme dans l’ensemble du département. Villenave-d’Ornon, commune de la métropole bordelaise, se distingue en enregistrant la plus forte croissance annuelle de sa population, soit 4,2% entre 2015 et 2021, engendrant ainsi 40 500 nouveaux habitants. Brach, village au début du Médoc, affiche la plus forte progression dans d’autres régions du département avec une croissance de 5,5%, atteignant désormais 849 résidents. D’autres localités telles que Bellebat, Madirac et Bourideys enregistrent également des hausses significatives de leur population.
Les communes de plus de 10 000 habitants ne sont pas en reste, avec Mios affichant une hausse continue de sa population, atteignant 11 469 habitants, tandis qu’Audenge, sur le Bassin d’Arcachon, se rapproche des 10 000 habitants avec une croissance de 4% sur la période de six ans.
Cependant, certaines localités connaissent des évolutions moins favorables. Saint-Étienne-de-Lisse, près de Saint-Emilion, enregistre la plus grande baisse de population, avec une diminution de 4,5%, atteignant désormais 187 habitants. Néac et Pellegrue voient également leur population régresser.
Par ailleurs, la Gironde compte des communes qui demeurent parmi les moins peuplées de France, avec 15 d’entre elles ayant une population inférieure à 100 habitants. Lartigue, village frontalier avec le Lot-et-Garonne et les Landes, émerge comme la commune la moins habitée du département avec seulement 40 habitants, détrônant ainsi Bossugan.
Bossugan, qui était auparavant fière de détenir le titre de la commune la moins peuplée de Gironde, voit ses 41 citoyens reléguer ce statut à Lartigue. Ce changement ne manque pas d’attirer l’attention sur Lartigue, mettant en lumière des caractéristiques locales telles que la métairie d’Hourtan, une ancienne ferme du XVIe – XVIIe siècle, inscrite au titre des monuments historiques.
En fin de compte, Castelmoron-d’Albret conserve sa place en tant que troisième localité la moins peuplée de Gironde, mais avec une légère augmentation de 0,3%, comptant 53 habitants. Cette petite commune demeure également la plus petite de France en superficie, couvrant seulement 3,54 hectares, soit moins que la place Charles-de-Gaulle à Paris.
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