Le sort des 26 magasins Galeries Lafayette détenus par l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon et de leurs 1 000 employés est en jeu. Le tribunal de commerce de Bordeaux a examiné leur dossier ce 22 février, en procédure de sauvegarde, et rendra sa décision le 20 mars prochain.
Un plan de continuation d’activité a été proposé par Michel Ohayon, soutenu par le groupe Galeries Lafayette, principal créancier, mais il suscite des réactions mitigées chez les salariés.
Un plan de sauvetage avec renoncement de créances
Le plan proposé par Michel Ohayon et accepté par les Galeries Lafayette prévoit la suppression de 25 postes administratifs, mais la sauvegarde de près d’un millier d’emplois dans les magasins. Pour sauver les enseignes, les Galeries Lafayette renoncent à 70% de la dette cumulée par Michel Ohayon, estimée à 153 millions d’euros fin 2023. L’homme d’affaires s’engage en contrepartie à moderniser les magasins et à attirer de nouvelles marques pour dynamiser les ventes.
Des réactions mitigées chez les salariés
Si ce plan permet d’éviter la liquidation judiciaire et de sauver une grande partie des emplois, il ne convainc pas tous les salariés. Certains craignent que Michel Ohayon ne tienne pas ses promesses de modernisation et d’investissement, pointant du doigt ses échecs passés avec d’autres enseignes comme Camaïeu et Go Sport. Ils s’interrogent sur la viabilité à long terme des magasins face aux pertes continues et à l’évolution du marché du retail.
Un avenir incertain
Le tribunal de commerce de Bordeaux devra trancher le 20 mars prochain. La décision aura un impact majeur sur l’avenir des 26 magasins et de leurs employés. Le plan de continuation proposé offre une chance de survie, mais son succès dépendra de la capacité de Michel Ohayon à redresser la barre et à redynamiser les enseignes. L’incertitude demeure quant à la pérennité de ces Galeries Lafayette à long terme.
En plus des 26 magasins concernés, il est important de rappeler que les Galeries Lafayette exploitent en propre 19 autres enseignes en France, dont l’historique du boulevard Haussmann à Paris. 13 autres magasins sont exploités par la Société des Grands Magasins ou des entrepreneurs locaux.
L’avenir des 26 magasins Galeries Lafayette de Michel Ohayon est donc entre les mains du tribunal de commerce de Bordeaux. Le verdict du 20 mars prochain sera crucial pour l’avenir de ces enseignes et de leurs employés.
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