Le quartier Saint-Paul de Bordeaux face à l’explosion de la consommation de crack
Cette augmentation du nombre de toxicomanes accroit les incivilités selon les riverains. Les habitants accusent une association d’aide aux consommateurs de crack de perpétuer ce problème.
Le centre d’accueil « La Case » accueille et accompagne depuis plusieurs années les toxicomanes dans leur quotidien. L’établissement met à disposition chaque jour des douches ainsi que des salles et du matériel d’injection et de sniff à une centaine de visiteurs quotidiens. Cette offre attire ainsi de plus en plus de consommateurs de crack.
La fréquentation de ce refuge inquiète les riverains. « Quand on passe en voiture, ils tapent sur la voiture nous crachent dessus », confie un habitant à France info. La plupart des locaux ne remettent en revanche pas en cause l’utilité du lieu, mais son emplacement. Un centre dans un « coeur de ville » n’est pas sécurisant et adapté, selon Danielle Pendanx, représentante des commerçants interviewée par France info.
La détresse des riverains est entendue par la mairie, qui requiert à son tour l’aide de l’État. Un arrêté publié ce 24 février 2022 doit définir et encadrer les missions des centres de consommation à moindre risque. Celui-ci n’est en revanche pas encore réellement imposé par l’État. L’adjointe au maire Isabelle Faure souhaite ouvrir une salle Halte soin santé similaire à celles de Paris et Strasbourg. Ce type de salle de consommation à moindre risque est déjà présent dans plusieurs grandes villes d’Europe. Sa présence permettrait alors de réguler au mieux la consommation de drogue et l’affluence des toxicomanes sur la voie publique.
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