La relégation des Girondins de Bordeaux en National 1 plonge l’avenir du stade Matmut Atlantique dans une incertitude abyssale. Construit pour l’Euro 2016 grâce à un partenariat public-privé ambitieux, ce stade de 42 000 places, autrefois perçu comme un joyau architectural, est aujourd’hui devenu un véritable fardeau financier.
Un modèle économique fragilisé. Le modèle économique du Matmut Atlantique repose sur un loyer versé par le club résident à Bordeaux Métropole, qui le transfère ensuite à l’exploitant SBA. Cependant, avec des coûts de fonctionnement estimés à 310 millions d’euros jusqu’en 2045, ce système se révèle insoutenable pour un club évoluant à un niveau amateur. La rétrogradation des Girondins risque de priver le stade d’une source de revenus essentielle, menaçant ainsi sa viabilité.
Un partenariat public-privé sous tension. Le contrat de partenariat signé entre Bordeaux Métropole et SBA est aujourd’hui au cœur des tensions. SBA, déjà en déficit structurel, voit ses revenus diminuer drastiquement. La renégociation du naming prévue en 2025 ne promet pas d’améliorer la situation. Face à cette crise, l’exploitant demande une révision du contrat pour éviter la faillite.
Un risque financier colossal pour la collectivité. La faillite de SBA aurait des conséquences désastreuses pour Bordeaux Métropole. Le stade, ainsi que l’ensemble des prêts, reviendraient à la collectivité, entraînant un coût financier exorbitant pour les contribuables.
Un avenir incertain. Le futur du Matmut Atlantique est donc particulièrement sombre. Plusieurs solutions sont envisageables, mais chacune comporte des risques importants. Faut-il renégocier le contrat de partenariat ? Trouver un nouveau locataire ? Vendre le stade ? Les élus bordelais devront prendre des décisions difficiles dans les mois à venir, avec des enjeux financiers et politiques majeurs.
La relégation des Girondins de Bordeaux en National 1 met en lumière la fragilité du modèle économique du Matmut Atlantique. Le coût exorbitant du stade, associé à un partenariat public-privé sous tension, place Bordeaux Métropole devant un dilemme cornélien : assumer seule les coûts d’un stade difficile à remplir ou trouver une solution alternative pour éviter une catastrophe financière. Pas sur que les contribuables bordelais l’entendent de cette oreille.
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