Dès la fin 2025, voyager entre Paris et Bordeaux sera un peu plus simple, surtout si tu fais partie des nombreux usagers frustrés par les trains souvent complets. La SNCF a annoncé une augmentation de 10 % du nombre de places sur cet axe très prisé, grâce à une stratégie ingénieuse : l’utilisation de rames doubles, capables de transporter plus de passagers sans ajouter de nouveaux trains. L’objectif ? Répondre à la forte demande tout en anticipant l’arrivée de la concurrence sur cette ligne !
Actuellement, la ligne Paris–Bordeaux est desservie par 19 TGV par jour, dont 13 utilisent des rames doubles, c’est-à-dire deux trains connectés, capables d’accueillir jusqu’à 1 112 passagers. À partir de fin 2025, ce seront 16 des 19 trajets qui bénéficieront de cette configuration, augmentant ainsi le nombre de sièges disponibles. Cela représente environ 3 000 passagers supplémentaires chaque jour, soit un million et demi de places par an sur cette liaison.
Depuis l’inauguration de la ligne à grande vitesse Paris-Bordeaux en 2017, la fréquentation n’a cessé d’augmenter, atteignant même des records en 2023. Et la tendance se poursuit : 2024 s’annonce tout aussi chargée. Le Sud-Ouest est une destination très prisée, que ce soit pour le tourisme ou les déplacements professionnels, et la ligne Paris-Bordeaux souffre souvent de saturation, notamment en fin de semaine. Les trains affichent complet dès le jeudi soir, ce qui suscite régulièrement des critiques, tant de la part des usagers que du monde économique et politique. D’où cette décision d’augmenter les capacités.
Outre les TGV classiques, la SNCF mise également sur Ouigo, sa marque low-cost, qui représente déjà un quart des trajets à grande vitesse. Un Ouigo supplémentaire, en rame double (650 places), sera ajouté à la desserte Bordeaux-Hendaye, renforçant l’offre vers le Pays basque à partir de la fin 2025.Cela permet non seulement de répondre à la demande croissante sur cette ligne, mais aussi de concurrencer le transport aérien dans une région où l’on trouve plusieurs aéroports (Biarritz, Pau, Saint-Sébastien). La SNCF cherche ainsi à récupérer des parts de marché face à l’avion, tout en maintenant une offre attractive pour les voyageurs.
Si tu espérais une baisse des tarifs avec cette augmentation de l’offre, tu risques d’être déçu. Il n’y aura pas de réduction des prix, mais pas de hausse non plus. En revanche, cette hausse des capacités permettra de maintenir des prix attractifs, en limitant l’augmentation liée à la saturation des trains.Du côté de la maintenance, la SNCF prévoit d’investir plus de 200 millions d’euros dans ses installations, notamment en doublant la taille de la station de maintenance à Bordeaux et en créant une nouvelle à Nantes. Ces investissements visent à garantir la disponibilité des rames tout en répondant à la demande croissante d’ici à 2030.
Avec l’arrivée de concurrents privés, comme Le Train, la SNCF se prépare à une compétition plus féroce sur cette ligne emblématique. La stratégie de renforcement de l’offre est donc un moyen de consolider sa position avant que d’autres opérateurs ne viennent perturber le marché.
Pour toi, l’usager, ces changements se traduiront par une offre plus dense et plus accessible, particulièrement aux heures de pointe. Alors, que ce soit pour un week-end à Bordeaux ou un déplacement professionnel à Paris, tu auras plus de chances de trouver une place dans le TGV.
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