Depuis janvier 2023, une partie de l’éclairage public de Bordeaux est éteinte entre 1 heure et 5 heures du matin dans le but de réduire la consommation d’énergie et de faire des économies. Cette mesure a provoqué un réel malaise chez certains habitants, notamment chez les femmes qui se déplacent seules la nuit. Une pétition en ligne, lancée par des bordelaises et recueillant plus de 700 signatures, demande le rétablissement de l’éclairage nocturne dans l’ensemble de la ville.
Une question de sécurité : des femmes demandent plus de lumière
Le principal motif invoqué par les signataires est l’insécurité croissante ressentie dans les rues plongées dans l’obscurité. Pour ces femmes, se déplacer à pied, en particulier dans des zones moins fréquentées, devient synonyme de stress et de peur. Cette situation a poussé les pétitionnaires à réclamer une action rapide pour garantir des conditions de sécurité acceptables pour tous, et plus spécifiquement pour les plus vulnérables.
Bien que la ville se soit engagée dans une politique écologique visant à réduire l’empreinte énergétique, les conséquences de ces décisions, en termes de sécurité, n’ont pas échappé à la vigilance de l’opinion publique. Beaucoup plaident pour un rééquilibrage des priorités, entre économie d’énergie et protection des habitants, notamment des plus fragiles.
La réponse de Pierre Hurmic : un retour de l’éclairage dans certaines rues
Le maire Pierre Hurmic, dans un entretien ce mardi 12 novembre, a réagi aux préoccupations soulevées par la pétition. Bien qu’il ait réaffirmé son engagement pour une ville plus sobre en énergie et respectueuse de l’environnement, il a aussi fait un geste vers les demandeurs en annonçant que l’éclairage nocturne serait rétabli dans certaines rues de Bordeaux. Selon lui, il s’agit d’une réponse aux « remontées de terrain », qui ont clairement fait état des préoccupations liées à l’insécurité.
Pierre Hurmic a précisé que, bien que des solutions comme l’éclairage à la demande soient envisagées, il n’est pas possible de rétablir l’éclairage sur l’ensemble des 1.487 rues de la ville. L’éclairage LED, encore insuffisant dans certaines zones, pourrait toutefois être une réponse à plus long terme pour allier efficacité énergétique et sécurité publique.
Un compromis entre économie d’énergie et sécurité publique
Pour le maire, l’objectif reste d’allier sobriété énergétique et amélioration de la sécurité. La proposition de restaurer l’éclairage dans certains secteurs sensibles est un compromis entre ces deux enjeux. Cependant, pour les signataires de la pétition, ce retour partiel de la lumière pourrait ne pas suffire.
La question du sentiment d’insécurité reste primordiale. Les femmes qui ont porté la pétition soulignent que, bien que certaines rues bénéficient à nouveau de l’éclairage, des secteurs plus isolés continuent de rester dans l’obscurité, et leurs craintes restent donc vives. Bordeaux s’engage donc sur une voie de compromis, entre exigence écologique et souci de sécurité publique.
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