Une nouvelle ère de concurrence s’annonce pour les lignes de train à grande vitesse en France. Proxima, une compagnie de TGV récemment formée, se prépare à défier la SNCF sur le très convoité trajet Bordeaux-Paris. Avec un objectif ambitieux de proposer ses services d’ici 2027, Proxima entend révolutionner les déplacements entre ces deux grandes villes et bien au-delà.
Proxima, fondée par Rachel Picard, ancienne directrice de Voyages SNCF.com, et Timothy Jackson, expert en matériel roulant avec des passages notables chez Airbus et la RATP, bénéficie d’un soutien financier de taille. Antin Infrastructure Partners, un fonds d’investissement spécialisé dans les infrastructures, finance ce projet à hauteur de près d’un milliard d’euros. Cette somme colossale permettra à Proxima de développer une flotte de 12 trains, qui sera basée à proximité de Bordeaux, où se trouve l’atelier de maintenance de LISEA, concessionnaire de la LGV Bordeaux-Paris.
Les ambitions de Proxima ne se limitent pas à une simple concurrence avec la SNCF sur le trajet Bordeaux-Paris. La compagnie vise à offrir dix millions de places supplémentaires pour relier Paris à d’autres grandes villes comme Rennes, Nantes et Angers. Cette expansion significative des capacités de transport vise à répondre à une demande croissante de mobilité urbaine, souvent mal satisfaite par les services actuels.
L’entrée de Proxima sur le marché survient à un moment critique pour la SNCF, notamment après l’échec du projet Railcoop, qui devait initialement relier Bordeaux à Lyon. Cette situation crée une opportunité pour Proxima de s’établir comme un acteur clé sur le marché des trains à grande vitesse. En diversifiant les options de transport pour les voyageurs, Proxima espère non seulement répondre à la demande mais aussi stimuler la concurrence, potentiellement bénéfique pour les consommateurs en termes de prix et de service.
Le soutien financier d’Antin Infrastructure Partners est crucial pour la réalisation de ce projet ambitieux. Avec près d’un milliard d’euros d’investissement, Proxima dispose des ressources nécessaires pour développer une infrastructure robuste et fiable.
Rachel Picard, cofondatrice du projet, a exprimé son enthousiasme et sa vision pour l’avenir de Proxima : « Les besoins de mobilité de ville à ville explosent en France et on ne trouve pas toujours de place dans les trains pour voyager. Vivement 2027, et le premier tour de roue de nos trains ! » Cette déclaration reflète non seulement l’optimisme de l’équipe dirigeante mais aussi l’engagement à répondre aux besoins de mobilité des Français.
L’arrivée de Proxima sur le marché des TGV est une potentielle bonne nouvelle pour les voyageurs français. En offrant des alternatives aux services existants de la SNCF, Proxima promet d’améliorer l’accessibilité et la flexibilité des trajets entre les grandes villes françaises. Avec un financement solide et une expertise technique de premier ordre, Proxima est bien placée pour transformer le paysage ferroviaire français à partir de 2027. L’anticipation grandit alors que le premier tour de roue de ces nouveaux trains approche, marquant une étape significative dans l’évolution du transport ferroviaire en France.
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