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Un bateau de croisière transformé en accueil pour sans-abris à Bordeaux

C’est une bouée d’urgence inédite consacrée aux sans-abris à Bordeaux. Le « MS Bordeaux », ancien bateau de croisière reconverti il y’a 4 ans, a jeté son ancre aux Bassins à flots, afin d’offrir un refuge pour les sans-abri dans le besoin.

On le sait et on le ressent surtout, l’hiver est plus que jamais glacial à Bordeaux ces derniers jours. Le MS Bordeaux, métamorphosé il y a quatre ans, a vu le jour grâce à l’initiative du dispositif d’accueil d’urgence de la préfecture de la Gironde. Ainsi, depuis début décembre, ce navire de croisière reconverti jettera l’ancre aux Bassins à flots, à Bordeaux, offrant un refuge pour les sans-abri dans le besoin.

Long de 77 mètres de long, ce navire est issu d’un partenariat orchestré avec le Diaconat pour le compte de l’État. Le MS Bordeaux dispose de 100 places, disponibles de décembre jusqu’à la fin du mois de mars. Mais ce n’est pas tout, après la saison hivernale, le MS Bordeaux et ses cabines pourraient être réaffectées, envisageant même la possibilité d’accueillir des saisonniers, offrant ainsi une polyvalence inédite.

Le MS Bordeaux accueille ses pensionnaires à partir de 16 heures pour une collation, un temps de pause, d’animation ou d’aide à la réinsertion puis un dîner, une nuit au chaud et un petit-déjeuner. Enfin, les bénéficiaires sont hébergées pour des périodes de quinze jours renouvelables.

Selon la Fondation Abbé Pierre début 2023, près de 5 000 personnes étaient dépourvues de toit, entre squats, hébergements d’urgence et rue. La mairie de Bordeaux, quant à elle, comptabilisait 550 personnes dormant dans les rues ou les bidonvilles. Après avoir été orientés par le 115, les sans-abris pourront donc s’installer à l’abri au sein du beau. Depuis 2019, le budget alloué par la préfecture de la Gironde pour la protection des plus vulnérables a grimpé en flèche, passant de 24,9 millions à 37,2 millions d’euros. Une évolution significative qui soulève la question cruciale de l’adéquation entre les ressources déployées et les besoins réels.

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