ActuNews

Transports à Bordeaux : entre transformations ambitieuses et projets stagnants

L’année 2024 marque un tournant pour les transports à Bordeaux, avec une série de projets ambitieux visant à moderniser et améliorer la mobilité dans la métropole. Cependant, certains dossiers peinent à avancer, laissant une ombre sur ce tableau de transformation. Voici un tour d’horizon des principales évolutions et des projets qui stagnent.

L’automobile : vers une métropole moins polluante

L’une des décisions les plus impactantes pour les automobilistes bordelais est la mise en place d’une Zone à Faibles Émissions (ZFE), prévue pour le 1er janvier 2025. Cette mesure, imposée par la loi Climat et résilience, restreindra la circulation dans les zones intrarocade aux véhicules les moins polluants. Environ 2,1 % des voitures immatriculées avant 1997 seront exclues de cette zone, nécessitant pour les autres un certificat Crit’Air. Cette initiative vise à réduire l’empreinte carbone de la métropole, répondant à une urgence écologique de plus en plus pressante.

Métro et train : des études en cours, mais des résultats incertains

Parallèlement, Bordeaux Métropole explore des solutions de transport en commun plus robustes et étendues. Une étude sur la faisabilité d’une liaison ferroviaire entre Bordeaux et Lacanau, ainsi que l’opportunité d’un métro à Bordeaux, est en cours. Bien que l’idée d’un métro ait été relancée en 2023, les incertitudes financières et techniques demeurent. Des premiers éléments de réponse sont attendus d’ici la fin de l’année 2024, mais la concrétisation de ces projets reste en suspens.

Bus express : un déploiement en progression

Le réseau de bus connaît une expansion significative, avec l’introduction de la première ligne de bus express, la ligne G, qui relie Saint-Aubin-de-Médoc à la gare Saint-Jean en une heure. Cette ligne utilise des voies réservées, réduisant ainsi les temps de trajet. Une deuxième ligne de bus express traversant les boulevards est prévue pour 2025, accompagnée de cinq autres lignes d’ici 2027. Toutefois, cette évolution ne fait pas l’unanimité, notamment en raison de la suppression de certains arrêts de bus, affectant des quartiers comme Bacalan.

Mobilités douces : renforcement des infrastructures pour les cyclistes

2024 a également vu le renouvellement des vélos en libre-service à Bordeaux, avec l’arrivée des « Vélos par TBM », plus modernes et connectés. Des Metstations, parkings sécurisés pour vélos, trottinettes et autres engins de mobilité douce, ont été inaugurées, facilitant le stationnement sécurisé dans la ville. La première de ces infrastructures a ouvert à Mériadeck, avec d’autres prévues dans les mois à venir.

Projets en attente : le mystère des télécabines et des navettes fluviales

Malgré cette dynamique, certains projets sont au point mort. C’est le cas des télécabines, une idée ambitieuse freinée par un avis défavorable de l’Unesco pour des raisons esthétiques. Depuis, le dossier n’a pas avancé, et la métropole attend toujours des retours pour envisager les prochaines étapes.

Du côté des navettes fluviales, un nouveau modèle de « Bato » a été mis en service en juillet 2024, avec un objectif d’augmenter la fréquentation à 780 000 voyageurs d’ici 2025. Cependant, le déploiement complet de ces navettes reste en cours, avec des arrivées échelonnées jusqu’à l’année prochaine.

Une offre VTC élargie et de nouvelles passerelles pour vélos

Enfin, Bolt, une plateforme de VTC présente à Bordeaux depuis 2020, innove en offrant désormais un service de taxis, répondant ainsi à une demande croissante de mobilité flexible. De plus, une nouvelle passerelle pour vélos est en projet sur le pont François Mitterrand, renforçant l’infrastructure pour les cyclistes qui traversent quotidiennement la Garonne.

Le VTC Bolt – ©ACTU.FR

Conclusion : entre progrès et attentes

Bordeaux Métropole s’engage résolument vers une transformation de ses infrastructures de transport, avec des projets ambitieux visant à moderniser et diversifier les modes de déplacement. Néanmoins, certains dossiers cruciaux stagnent, freinant l’élan général. Alors que la ville se prépare à entrer dans une nouvelle ère de mobilité, il reste à voir si les promesses se concrétiseront ou si elles demeureront à l’état de projets inachevés.

À lire aussi : Le Festival d’Uzeste fait son grand retour en Gironde !

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page