La pratique du surf intéresse toujours plus en Gironde mais la cohabitation avec les baigneurs devient difficile. Les périmètres attribués aux surfeurs venant réduire celle des baigneurs. Une situation assez difficile à gérer.
Depuis le déconfinement, la pratique du surf est devenue la nouvelle activité phare pour les vacanciers et les « urbains ». Dans une envie de se changer les idées et de se rapprocher d’un cadre plus naturel, l’apprentissage de ce sport est énormément plébiscité pour son côté fun et facile d’accès. Ces dernières années, les fabricants ont essayé de rendre plus simple la prise en main des planches de surf pour attirer plus de monde. Jacques Lajuncomme, président de la Fédération française de surf, indique qu’en ce moment il n’y a plus suffisamment de moniteur pour répondre à la demande. Même s’il est très content de voir une telle évolution, il s’inquiète du manque d’espaces disponibles.
Avec la démocratisation de l’activité, des conflits commencent à éclater, comme à Lacanau par exemple. Les vagues de nos côtes girondines étant parfaites pour s’essayer à cette discipline, l’espace laissé aux baigneurs a fortement diminué. Étant débutant, de nombreux pratiquants n’ont pas encore appris les règles de sécurité et de priorité par rapport aux surfeurs professionnels. Pour combattre ce phénomène, un point d’honneur est mis sur l’apprentissage de la culture du surf, en passant par le respect de la nature mais aussi des autres, explique Jacques Lajuncomme.
Pour éviter une accumulation des problèmes, la Fédération française de surf développe un nouveau programme de formation de moniteurs et installe des panneaux de signalisation et zones de délimitation pour découper l’espace entre surfeurs et baigneurs. En revanche, Jacques Lajuncomme, affirme qu’il est hors de question de limiter la pratique de ce sport, puisque ça reviendrait à interdire l’accès à la plage à une partie de la population, ce qui est inconcevable selon lui.