Dès 2025, la Zone à Faible Emission (ZFE) de Bordeaux va interdir la circulation des véhicules non classés à l’intérieur de l’intra-rocade. Initialement plus ambitieuse, la ZFE a finalement été assouplie, passant de 300 000 à 26 975 véhicules concernés.
En 2022, l’ambition était claire : interdire l’accès à Bordeaux pour les véhicules jusqu’à la vignette Crit’Air 3, impactant près de 300 000 véhicules. Mais face aux pressions des métropoles et au désengagement financier de l’Etat, Bordeaux a revu ses ambitions à la baisse. Ainsi, seuls les véhicules sans vignette Crit’Air (immatriculés avant 1997) seront désormais interdits.
L’opposition de la mairie dénonce de son côté un « renoncement » et une « trahison » des engagements écologiques. La majorité, elle, se défend en arguant d’un manque de moyens financiers pour accompagner les ménages dans la transition écologique. Bordeaux Métropole envisage cependant une aide de 4 000 à 6 000 euros par ménage concerné, cumulable avec les primes nationales. Mais pour l’opposition, cela reste insuffisant.
Claudine Bichet, vice-présidente de Bordeaux Métropole en charge de la ZFE, affirme elle que la priorité est de financer des infrastructures alternatives à la voiture individuelle, comme le réseau vélo ou le bus express.
En conclusion, la ZFE de Bordeaux est moins restrictive que prévu. L’ambition environnementale a été revue à la baisse face aux contraintes budgétaires et au manque de soutien de l’Etat. La question de l’accompagnement financier des ménages reste donc un point d’achoppement entre la majorité et l’opposition.
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