Toi aussi, tu as remarqué ces rideaux baissés en flânant dans l’hyper-centre de Bordeaux ? Depuis 2021, le nombre de boutiques fermées a grimpé de 4 %, avec 131 cellules commerciales désormais vides, contre 77 il y a trois ans. Une évolution inquiétante ? Pas si simple. Derrière ces chiffres, se cachent des défis économiques, mais aussi des mutations urbaines et des opportunités inattendues.
Les raisons d’une hausse des fermetures
Cette hausse est en partie due aux retombées différées de la crise du COVID-19. Les Prêts Garantis par l’État (PGE) ont permis à de nombreux commerces de tenir le choc en 2020. Mais pour d’autres, ces aides n’ont fait que repousser l’inévitable. Résultat : En 2024, 119 liquidations judiciaires ont été prononcées au premier semestre, contre seulement 59 l’année précédente. À cela, s’ajoutent l’inflation galopante, la hausse des coûts énergétiques et des consommateurs plus vigilants dans leurs achats.
Un rééquilibrage de l’offre
Malgré tout, l’adjointe au maire en charge du commerce, Sandrine Jacotot, préfère parler de « rééquilibrage ». Bordeaux ne se résume pas à son hyper-centre : la ville a vu son nombre total de commerces bondir de 7 500 en 2020 à 9 500 aujourd’hui. En 2024, 400 nouveaux établissements ont ouvert, notamment dans les quartiers périphériques comme Amédée-Saint-Germain ou Ginko, où de jeunes entrepreneurs misent sur des concepts modernes et locaux.
Même l’hyper-centre continue d’attirer. Selon l’élue, les demandes pour des cellules commerciales restent élevées, mais se heurtent parfois à des loyers prohibitifs. La Ville réfléchit d’ailleurs à taxer davantage les locaux vacants pour inciter les propriétaires à réduire leurs exigences.
Les secteurs en souffrance et ceux qui émergent
Les boutiques de prêt-à-porter, jadis reines des artères piétonnes, payent un lourd tribut. Depuis 2021, 40 magasins de vêtements et chaussures ont fermé, bien que ce secteur représente encore 30 % de l’offre commerciale avec 372 boutiques.
L’alimentation spécialisée (épiceries fines, cavistes…) recule aussi, passant de 116 à 105 commerces en trois ans. En revanche, d’autres secteurs affichent une belle progression. La santé, par exemple, a triplé son nombre d’enseignes, passant de 11 à 32. L’équipement de la maison est également en croissance avec huit nouveaux commerces.
Quelles solutions pour un centre-ville attractif ?
Sandrine Jacotot insiste sur l’importance de préserver un commerce de qualité. Pas question de transformer les anciennes boutiques en fast-foods ou bars à la chaîne. L’idée ? Maintenir un équilibre entre nouveauté et respect du tissu économique local. Cela peut prendre plus de temps, mais pour l’élue, c’est essentiel pour garantir une offre variée et durable.
Pour toi, qui aimes les rues animées et les découvertes shopping, sache que 70 % des commerces bordelais restent indépendants. Cette particularité permet de préserver une diversité que les habitants, comme les touristes, continuent d’apprécier.
Le visage de l’hyper-centre évolue, c’est vrai. Mais derrière les chiffres alarmants, Bordeaux reste une ville dynamique, où le commerce s’adapte et se réinvente. Toi aussi, soutiens les boutiques locales : elles sont au cœur de la vie de notre belle ville !
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