Bordeaux s’apprête à voir un nouveau chapitre s’écrire dans l’histoire de sa cathédrale emblématique. Après la restauration spectaculaire de la façade extérieure, les pierres blondes de Saint-André, resplendissant désormais sous la lumière, laissent place à un autre défi d’envergure : la rénovation intérieure. C’est au tour de la nef et des travées de retrouver leur éclat. Si tu es curieux de savoir ce qui t’attend, suis-nous dans les coulisses de ce chantier historique !
Un retour à la lumière…
Pendant des siècles, l’intérieur de la cathédrale a été éclairé par des bougies, un éclairage certes lyrique, mais qui a laissé des traces. La fumée a noirci les murs, les voûtes et les détails architecturaux, rendant les lieux beaucoup plus sombres qu’ils ne devraient l’être. Mais tout cela va changer. Dans quelques semaines, les équipes spécialisées entreront en action pour rénover l’intérieur, et plus précisément la nef, ce cœur de l’édifice qui s’élance sur 124 mètres de long et 23 mètres de hauteur. Oui, tu l’as bien lu, il y a de quoi donner le vertige !
Les travaux sur cette partie de la cathédrale dureront trois ans. Ensuite, ce sera au tour du transept, puis du chœur, et enfin, le logement de l’orgue sera restauré. Un processus long et délicat, qui devrait se prolonger jusqu’en 2027, voire 2028, selon l’avancement du chantier.
Un monument gothique à revisiter
Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, la cathédrale Saint-André de Bordeaux est une perle de l’architecture gothique. Consacrée en 1096 par le pape Urbain II, elle a été reconstruite entre le XIIe et le XVIe siècle, offrant un mélange fascinant de styles et de détails architecturaux. La voûte élancée de la nef, avec ses arcs en ogive et ses chapiteaux finement sculptés, est un chef-d’œuvre en soi.
Lors de la restauration, tout sera minutieusement réhabilité, des statues des Saints aux scènes bibliques qui ornent l’intérieur de la cathédrale. Sans oublier les triforiums, ces passages étroits situés au-dessus des bas-côtés, qui seront eux aussi remis en état. Bref, cette rénovation n’est pas seulement une opération de nettoyage : c’est une véritable redécouverte d’un patrimoine artistique et spirituel.
Un orgue en bout de souffle
Impossible de parler de cette rénovation sans évoquer l’orgue de Saint-André, un instrument prestigieux, mais en bien piteux état. Thierry Semenoux, responsable du projet, explique que cet orgue, électrifié à l’économie il y a des années, est aujourd’hui l’un des moins fiables des cathédrales françaises. De nombreux concerts ont dû être interrompus à cause de dysfonctionnements, et malgré les efforts du talentueux organiste Jean-Baptiste Dupont pour le maintenir en état, il est désormais inutilisable.
La rénovation de la nef étant une priorité, il faudra patienter avant que l’orgue ne puisse retrouver sa place et, avec lui, sa majestueuse voix. Si tout se passe bien, ce ne sera pas avant 2028. Mais qu’importe, car le résultat promet d’être à la hauteur de l’attente.
Un chantier à suivre
Pendant les quatre prochaines années, Bordeaux vivra donc au rythme de ces travaux monumentaux, qui redonneront à la cathédrale Saint-André toute sa splendeur. Si tu passes par là, tu pourras observer l’avancement de ce chantier spectaculaire et peut-être même redécouvrir ce lieu sous un nouveau jour.
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