Tu l’as sûrement remarqué si tu prends le tram ou le bus dans la métropole bordelaise : ça roule mieux. Le dernier bilan de TBM (Transports Bordeaux Métropole) pour l’année 2024 est tombé, et une chose est sûre : l’accidentologie est en nette baisse. Moins de collisions, moins de casse, et surtout, un réseau plus sûr pour tout le monde – même si le bilan humain reste encore trop lourd.
Une vraie tendance à la baisse
En 2024, le réseau TBM a enregistré 963 collisions, contre plus de 1 160 deux ans plus tôt. 200 accidents en moins, c’est loin d’être anodin, surtout quand on parle d’un réseau dense, emprunté chaque jour par des milliers de Bordelais. Et ce qui est encore plus encourageant, c’est la baisse des chocs impliquant les fameux « modes doux » : piétons, cyclistes, trottinettistes…
Ce recul s’observe aussi bien sur les tramways que sur les bus, même si deux drames ont malheureusement endeuillé l’année 2024 : deux piétons ont perdu la vie, en janvier et en novembre. Un blessé grave est aussi à déplorer. Des chiffres qui rappellent que le risque zéro n’existe pas, mais que chaque effort compte.
Des conducteurs mieux formés, plus attentifs
Alors, comment expliquer cette baisse ? Une partie de la réponse se trouve dans l’humain. Chez TBM, la formation a pris un sérieux coup d’accélérateur ces dernières années. Vanessa Pépin, formatrice à la conduite, l’a confirmé à France Bleu.
Ils étaient à peine cinq ou six il y a quelques années, ils sont plus d’une quinzaine aujourd’hui. Résultat : chaque nouveau conducteur est formé en profondeur, pas seulement sur la technique, mais aussi sur le savoir-être.

Des trams plus visibles, des aménagements mieux pensés
Autre explication, plus technique cette fois : les infrastructures évoluent, souvent de manière discrète, mais efficace. Cédric Cazau-Beyret, en charge des risques chez Kéolis, explique que certains carrefours problématiques ont été revus.
Et puis il y a les flasheurs. Peut-être les as-tu déjà croisés : ces lumières qui clignotent à l’approche du tram, pour pallier les casques vissés sur les oreilles et les yeux rivés sur les écrans.

On freine plus… mais on évite le pire
Un chiffre en hausse cependant : celui des freinages d’urgence, avec plus de 2 000 cas recensés en 2024. Oui, on freine plus souvent, mais c’est pour éviter les collisions. Et ça marche : les conducteurs anticipent mieux, réagissent plus vite.
Alors non, tout n’est pas parfait. Mais une chose est sûre : sur le réseau TBM, on avance dans le bon sens. Et à force de petits gestes, de bons réflexes, et d’innovations bien pensées, on construit un réseau plus sûr. Pour toi, pour eux, pour nous tous. Pense toujours à regarder avant de traverser sur les lignes de tram, ça sera une frayeur en moins pour le chauffeur !
À lire aussi : La relève culinaire s’affirme à Bordeaux sous les conseils de Philippe Etchebest