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Le stade Matmut Atlantique pourrait changer de nom

Le stade Matmut Atlantique à Bordeaux pourrait bientôt perdre son nom. La Matmut, sponsor actuel, n’a pas encore confirmé si elle renouvellerait son contrat de « naming » qui expire le 31 juillet 2025. Ce contrat, signé en 2015, a rapporté 20 millions d’euros sur dix ans, mais la situation actuelle du club des Girondins de Bordeaux rend difficile la reconduction de ce partenariat. Et si aucun sponsor ne se présente pour prendre le relais, Bordeaux Métropole pourrait bien se retrouver avec un stade sans nom, et une facture salée.

Un partenariat qui s’essouffle

Depuis leur descente en National 2, les Girondins de Bordeaux peinent à attirer l’attention médiatique qu’ils avaient autrefois. Sans les compétitions de Ligue 1 et les coupes européennes, l’intérêt des sponsors diminue. Christophe Lepetit, économiste du sport, estime que le stade est devenu « invendable ». Pourquoi une entreprise serait-elle prête à verser des millions pour un club dont les performances sportives ne sont plus à la hauteur ? C’est la grande question qui taraude aujourd’hui Bordeaux Métropole et SBA, la société qui exploite le stade.

Et pour couronner le tout, SBA réclame à la Métropole 1,7 million d’euros supplémentaires chaque année, dans le cadre du partenariat public-privé qui lie les deux entités. Une somme que la Métropole peine à négocier, ce qui rajoute un fardeau financier déjà conséquent.

La descente des Girondins en National 2 réduit l’intérêt des sponsors, rendant le stade « invendable ». ©Ecofoot

Un gouffre financier pour la Métropole

La situation financière des Girondins n’aide pas non plus. Depuis plusieurs années, le club n’a plus les moyens de payer le loyer de son propre stade. Résultat ? C’est Bordeaux Métropole qui doit combler le déficit. À ce jour, la créance s’élève à plus de 20 millions d’euros, et la note pourrait bien grimper si aucun sponsor ne reprend le flambeau en 2025.

Quel avenir pour le stade ?

Et si la Matmut Atlantique devenait simplement… « L’Atlantique » ? Ce scénario, bien qu’improbable, pourrait se concrétiser si aucun sponsor n’accepte de payer pour donner son nom au stade. Un précédent existe en France : le MMArena, stade du Mans FC, qui a été rebaptisé « stade Marie-Marvingt » après que l’entreprise d’assurance MMA a cessé son partenariat suite à la chute du club en sixième division. Cet exemple montre bien à quel point l’aléa sportif peut être un véritable casse-tête pour les sponsors, mais aussi pour les collectivités qui gèrent ces infrastructures.

Les Ultramarines, principaux supporters des Girondins, avaient déjà proposé de renommer le stade « stade René Gallice« , en hommage à l’un des joueurs emblématiques du club. Cette idée, qui pourrait ravir les fans, serait bien moins appréciée par la Métropole et SBA, pour qui le stade est déjà un gouffre financier.

Les Ultramarines proposent de renommer le stade René Gallice, idée peu appréciée par la Métropole. ©Butfootball club

Un futur incertain

Alors, à quoi faut-il s’attendre pour l’avenir du Matmut Atlantique ? Sans sponsor, Bordeaux Métropole risque de voir ses difficultés financières s’accentuer. Certes, le stade accueille quelques grands événements, comme les concerts ou des matchs de l’UBB, mais ces événements sont trop rares pour compenser les pertes. Quant aux compétitions internationales, comme la Coupe du monde de rugby ou les Jeux Olympiques, elles ne sont pas au programme pour les prochaines années.

Une chose est sûre, le sort du Matmut Atlantique dépendra fortement de la capacité des Girondins à retrouver des performances sportives dignes de ce nom. Sans cela, la Métropole pourrait bien devoir dire adieu à une source de revenus importante… et accepter que le stade reste sans nom.

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