L’A63 va-t-elle passer en 2×3 voies pour diminuer la pression sur les routes girondines
Avec la fin des travaux sur la rocade, il est temps de penser au futur. La préfecture propose 2 scénarios pour diminuer les bouchons sur l’autoroute.
Après la rocade, l’A63 représente un point noir dans le trajet de nombreux automobilistes. Avec plus de 60 000 à 80 000 véhicules, dont 20 % de poids lourds qui circulent chaque jour sur cet axe, la situation se tend facilement le matin et le soir. Le passage en 2×3 voies d’une partie de l’A63 devient une nécessité pour de nombreux automobilistes.
Le premier scénario proposé la préfecture est la mise à niveau en 2×3 voies de l’ensemble de l’A63 qui traverse le département. Cette solution serait la plus propice pour les automobilistes, mais elle a un coût très important (environ 300 millions d’euros). Pour aider au financement, les autorités pensaient mettre un péage à hauteur de la Teich entre la A63 et l’A660. Les usagers ne paieraient que 1,40 € par voyage tandis que les poids lourds en transit subiraient un surcoût du prix du voyage. Une situation jugée « non viable » à l’unanimité par les élus locaux.
Face à ce résultat, un second scénario est envisagé, mais là encore, il est loin d’être accepté par les élus et la population. Cette nouvelle option ne mettrait pas en place de péage, mais réduirait les travaux de 2×3 voies qu’à une portion minimale de l’A63 entre la rocade et Cestas. Ce projet est moins ambitieux (environ 55 millions d’euros), mais aussi moins impactant. Les financements de ces travaux passeront par les subventions publiques. Le problème est que dans cette situation « ce ne sont plus les automobilistes, mais les contribuables qui paieront », explique Christophe Noël-Dupayrat, le secrétaire général de la préfecture de Gironde.
Selon plusieurs élus locaux, une excellente alternative serait la création d’un péage qui ne ferait payer que les poids lourds en transit et laisserait un libre accès aux automobilistes et camions circulant dans l’agglomération. Une possibilité difficilement envisageable à produire au vu de la complexité de l’opération.
D’ici la fin du mois, le projet sera présenté au ministre des Transports qui statuera sur le scénario à retenir. Après plusieurs validations auprès de différents organismes, une concertation aura lieu avec les élus locaux courant de l’année prochaine. Si un accord se trouve, des études environnementales et sur le trafic auront lieu dans les années qui suivront, pour un début des travaux d’ici une dizaine d’années.