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La ministre de la Transition écologique lance une mission d’inspection sur les forets du Bassin d’Arcachon

La forêt aux abords de la Teste-de-Buch appartient à des propriétaires privés mais elle est aussi une forêt usagère. Avec cette notion datant du XVème siècle, les propriétaires des parcelles de forêt n’habitant pas la région n’ont pas les mêmes avantages que les « usagers ». Une situation qui rend les échanges de plus en plus tendus.

Depuis déjà plusieurs mois, Thibaud Lemaire, propriétaire d’une parcelle de 50 hectares dans la forêt usagère de la Teste-de-Buch essaye d’obtenir le droit du plan simple de gestion. Ce sésame lui donne le droit d’exploitation de ses parcelles sous la forme de sylviculture pour garantir la préservation du lieu mais aussi limiter les risques d’incendies.

© Pixabay

Présent dans tous les massifs forestiers de France, ce droit pose pourtant un problème dans cette forêt. La gestion de cet espace est dictée par la loi des « baillettes et transactions ». Ce texte date de 1468 et donne le droit de couper librement les arbres uniquement aux usagers, c’est-à-dire les habitants des communes d’Arcachon, La Teste-de-Buch, Gujan-Mestras et de Lège-Cap-Ferret. Selon cette loi, Thibaud Lemaire, habitant en Belgique ne dispose que du sol et ne peut pas faire de la sylviculture sur sa parcelle.

Une situation complexe qui engendre un conflit entre 2 projets de lois encore actifs. Alors que l’administration a donné raison au propriétaire avec l’accord pour signer le droit du plan simple de gestion, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a décidé de calmer la situation. Le conflit prenant de l’ampleur entre les propriétaires de parcelles et les élus locaux accompagnés d’associations environnementales, la création d’une mission d’inspection est favorablement accueillie.

© Maxppp – maxppp

Avec cette décision, de nouvelles propositions seront offertes aux propriétaires ainsi qu’aux élus locaux en plus d’un plan de prévention pour la surveillance des incendies. Une solution félicitée par la députée du Bassin d’Arcachon Sophie Panonacle. Selon elle, la forêt n’a pas pour but d’être exploitée et doit rester en l’état. 

Alors que cette affaire est toujours en cours, l’Association de défense des droits d’usages et de la forêt usagère (Addufu) principale opposante au droit du plan simple de gestion doit faire face au plan d’expropriation du Conservatoire du littoral. Selon l’association, cette action de n’avoir qu’un seul propriétaire qui gère l’ensemble du site est une démarche pour détruire les privilèges des usagers liés à la loi des « baillettes et transactions ». 

© Aéro Motion Picture

Un ensemble d’affaires complexes qui va encore faire parler pendant plusieurs mois voire années. Nous vous tiendrons informés de la suite des événements en temps voulu.

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