La Gironde rejoint le Nord et fait donc malheureusement partie des départements avec le plus de morts violentes au sein du couple en 2021. Un chiffre qui choque et qui fait réagir, comment peut-on prévenir ces féminicides ?
Une étude nationale publiée le 26 août dernier met en lumière la Gironde et le Nord comme les départements dans lesquels les femmes meurent le plus en couple. Ces données sont affolantes et nous rappelle que cela peut arriver près de chez nous. Parmi les femmes qui ont vu leur vie leur être arrachée, Chahinez Daoud, a été brulée vive par son ex mari à Mérignac. Stéphanie, a été défenestrée dans le centre ville de Bordeaux, mais aussi Sandra Pla tuée à coups de couteau. En France en 2021, 143 morts violentes ont eu lieu au sein du couple.
Le parquet de Bordeaux avait enregistré 3.412 affaires de violences conjugales en 2021. Ces violences sont catégorisées comme VIF — Violences Intra Familiales. Au 30 août 2022, ce nombre s’élevait déjà à 2.300. La procureure de la République de Bordeaux insiste qu’ « à ce rythme, nous avoisinerons voire dépasserons les 4000 plaintes et procès verbaux enregistrés à la fin de l’année. Les chiffres ne font qu’augmenter. ».
Néanmoins, il semble que la réponse pénale frôle les 100%. C’est à dire que dans presque tous les cas, les auteurs des violences sont punis. Tous ne vont pas nécessairement en prison. La procureure propose des réponses alternatives, comme « la création, auprès des stages de citoyenneté, des stages de lutte contre les violences faites aux femmes avec intervention de psychiatres, de travailleurs sociaux, de témoignages de victimes, d’intervention de magistrats« .
Sur l’arrondissement de Langon, les chiffres sont impressionnants. En 3 ans, les cas de violences intra familiales ont doublé sur cette zone. À tel point que la gendarmerie a créé un espace dédié uniquement à ces violences, la CAPE. Beaucoup d’enquêteurs sont sur le coup et travaillent en collaboration pour être au courant de toutes les affaires. Erika Escalin, la commandante de la compagnie de gendarmerie de Langon indique que « Dénoncer de tels faits, pour les victimes c’est remettre en question leur équilibre familial, social, financier. Il y a la prise en charge judiciaire mais aussi tout cet accompagnement social. Ce n’est pas seulement ce jour là que nous devons les prendre en compte » avoue la chef d’escadron mais dans la durée pour qu’elles retrouvent une vie normale« .
Nous tenons à vous rappeler le numéro d’urgence si vous êtes témoin d’une violence conjugale, ou victime : 3919.
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