C’est la fin d’une époque pour les bordelais : La Plage, l’iconique discothèque, va fermer ses portes. Après 30 ans de soirées endiablées, l’annonce est tombée. Patrick Lalanne, propriétaire du club, a décidé de jeter l’éponge. La boîte devait être reconstruite, mais entre expropriations, travaux en retard et galères administratives, l’homme a finalement choisi de prendre l’argent de l’expropriation et de repartir de zéro, ailleurs.
Une fermeture inévitable
Le 14 octobre 2024 pourrait marquer la fin officielle de La Plage. Cette fermeture n’est pas une surprise. Le quartier Saint-Jean – Belcier, où se situe la discothèque, est en pleine transformation sous l’impulsion du projet Euratlantique. Patrick Lalanne avait signé son expropriation il y a des années, avec l’espoir de relocaliser et moderniser La Plage. Mais la pandémie de Covid-19, suivie de nombreux retards de chantier et de problèmes administratifs, ont brisé ses plans.
En 2023, Lalanne espérait encore ouvrir une version améliorée de son club. Cependant, les obstacles se sont accumulés, et l’établissement n’a jamais pu retrouver son rythme de croisière. Entre les normes acoustiques difficiles à respecter, les fermetures administratives et l’impossibilité d’organiser des événements à grande échelle, La Plage a perdu de son éclat.
Une discothèque mythique
Pour comprendre l’importance de cette fermeture, il faut remonter aux débuts de La Plage. En 1996, Patrick Lalanne rachète ce qui n’était alors qu’une petite boîte de nuit en difficulté. En rachetant les salles voisines, il transforme l’établissement en l’une des plus grandes discothèques d’Europe. Pendant une dizaine d’années, La Plage est au sommet de sa gloire, attirant des DJs de renommée internationale et des milliers de fêtards chaque week-end.
Mais comme souvent, dans le monde de la nuit, les déboires ne sont jamais loin. Des incidents ternissent la réputation du club, et l’avenir de La Plage devient incertain avec le projet de réaménagement du quartier. Malgré tout, Lalanne croit en son projet de reconstruction, mais le Covid-19 et les complications qui ont suivi ont eu raison de sa motivation.
Un départ amer, mais tourné vers l’avenir
Aujourd’hui, Patrick Lalanne est clair. Selon nos confrères d’Actu.fr, il « préfère partir avec l’argent et construire ailleurs ». Fatigué par des années de combat contre les aléas administratifs et financiers, il a décidé de laisser tomber la relocalisation. Ce n’est pas un choix facile pour lui. « On a perdu quatre ou six ans, et moi, j’ai perdu la motivation », confie-t-il. Mais l’homme de la nuit ne compte pas s’arrêter là.
Si La Plage ferme ses portes, ce n’est qu’un chapitre qui se termine. Patrick Lalanne a déjà des idées pour reconstruire quelque chose ailleurs, loin de Bordeaux. Il admet que cette fermeture est un échec, mais il préfère regarder vers l’avenir. Pour lui, sa vie est dans la nuit, avec les gens, et il compte bien continuer à leur offrir des moments inoubliables, même si c’est dans un autre endroit.
Un avenir incertain pour le site
Quant au quartier Saint-Jean – Belcier, la transformation continue. Euratlantique, en charge du réaménagement, confirme que le club ne fermera pas immédiatement. La démolition et la construction des nouveaux bâtiments prendront encore du temps, et la fermeture de La Plage pourrait ne pas intervenir avant six mois à un an.
Pour Bordeaux, la fermeture de La Plage laisse un vide dans le paysage nocturne. La question est désormais de savoir qui viendra prendre la relève et si une nouvelle scène de la nuit verra le jour dans la métropole.
Alors, si tu as passé des soirées mémorables à La Plage, il est peut-être temps d’y faire un dernier tour avant que la fête ne s’éteigne pour de bon.
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