Des bactéries toxiques au lac d’Hostens ?
Récemment, une controverse autour de la qualité de l’eau de baignade au Lac d’Hostens a fait surface suite au décès tragique d’un chien le 17 août, présumé être intoxiqué par une cyanotoxine. Les autorités sanitaires et le Département de la Gironde ont réagi rapidement, commandant des analyses pour évaluer la situation. En attendant les résultats, la baignade reste autorisée.
Une série d’analyses de l’eau du lac de Lamothe est prévue ce jeudi, et deux laboratoires différents ont été sollicités pour effectuer des prélèvements complémentaires. Ces mesures ont été initiées après le décès du chien âgé de 9 mois, survenu après seulement deux heures de baignade. Les résultats de ces tests sont attendus jeudi ou vendredi, et le propriétaire du lac prendra des décisions en fonction de la concentration de cyanobactéries dangereuses.
L’Agence régionale de santé (ARS) avait déjà contrôlé la qualité de l’eau de baignade le 19 août et n’avait trouvé aucun problème. Cependant, un deuxième cas d’hospitalisation d’un chien a conduit à de nouvelles analyses le 28 août, confirmant à nouveau l’absence de problèmes. Malgré ces résultats, les propriétaires du chien décédé ont fait appel à un laboratoire indépendant, Aqua Gestion, spécialisé dans les cyanobactéries.
Les résultats de cette analyse indépendante sont surprenants. Ils révèlent un développement significatif de cyanobactéries toxiques, remettant en question les résultats précédents. Philippe Combrouze, responsable d’Aqua Gestion, insiste sur la forte présence de cyanobactéries neurotoxiques dans l’eau prélevée le 24 août à Hostens, près de l’endroit où le chien est décédé. Ces taux étaient jusqu’à quarante fois supérieurs au seuil de recherche des toxines produites par ces cyanobactéries.
La différence de résultats entre les analyses officielles et celles réalisées par Aqua Gestion s’explique selon Combrouze par la méthode de prélèvement. Il insiste sur le fait que pour des analyses précises, il faut prélever à la fois dans l’eau (prélèvement planctonique) et dans le fond du lac (prélèvement benthique). Cependant, les prélèvements officiels n’ont été réalisés que dans l’eau, ce qui a pu conduire à des résultats trompeurs.
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