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Connais-tu le parlanjhe, cette langue toujours parlée en Nouvelle-Aquitaine ?

Le parlanjhe, ou poitevin-saintongeais, est une langue régionale riche d’histoire et de culture. Avec environ 300 000 locuteurs en Nouvelle-Aquitaine, elle mérite toute ton attention. Ensemble, plongeons dans cette langue fascinante qui tisse des liens entre le passé et le présent.

Une langue à la croisée des influences historiques

Le parlanjhe trouve ses racines dans le latin vulgaire, parlé par les anciens peuples gaulois comme les Pictons et les Santons. Au fil du temps, ce dialecte a évolué, s’enrichissant des influences des Francs et d’autres cultures. Il a commencé à se distinguer clairement dès le IXe siècle, notamment sous la dynastie poitevine. Bien qu’il soit classé parmi les langues d’oïl, le parlanjhe fait office de pont entre les langues d’oïl et d’oc, ce qui lui vaut parfois d’être qualifié de langue franco-occitane.

Une langue utilisée et remodelée sur plusieurs territoires

Le parlanjhe couvre un vaste territoire, s’étendant de la Loire au nord jusqu’à la Gironde au sud, en passant par des portions de l’Indre et de la Dordogne. Ce patchwork linguistique inclut le Poitou historique, la Saintonge, l’Aunis, l’Angoumois, ainsi que des parties de la Vendée et de la Gironde. Chaque région apporte ses spécificités, rendant la langue encore plus fascinante.

Le parlanjhe, issu du latin vulgaire, mêle influences gauloises, franciques et évolue en langue franco-occitane. ©Ketokole

Les différences selon le département

Le parlanjhe se distingue par des caractéristiques uniques. Par exemple, l’usage des pronoms personnels varie : le « i » poitevin se différencie du « jhe » saintongeais. L’influence de l’occitan est aussi perceptible, notamment dans certains traits phonétiques latins. Le lexique est riche avec des mots comme « grole » (corbeau) et « drolles » (enfants), témoignant de la créativité de cette langue. De plus, une graphie normalisée a été instaurée depuis deux décennies pour unifier son écriture.

Faire face à l’avenir

Les premières traces écrites du parlanjhe remontent au XIe siècle, avec des manuscrits et un premier texte imprimé datant de 1555. Bien que la langue ait connu des périodes de prospérité, elle a souvent été perçue négativement par les élites urbaines, considérée comme un simple patois rural. Cette vision a freiné sa valorisation et sa reconnaissance, mais l’histoire du parlanjhe est celle d’une résilience incroyable.

Aujourd’hui, le parlanjhe doit faire face à des défis majeurs pour sa survie. Le nombre de locuteurs est en déclin, et la transmission de la langue aux jeunes générations est en péril. Peu reconnu officiellement, son enseignement reste limité, malgré un besoin urgent de revitalisation.

Le parlanjhe, perçu comme un patois, souffre d’un déclin et d’un manque de transmission. ©Arantéle

Quel plan pour engendrer sa revitalisation ?

Cependant, plusieurs initiatives visent à revitaliser le parlanjhe. Des associations comme l’Arantéle œuvrent pour sa promotion, tandis que la littérature et les médias régionaux mettent en avant des œuvres en langue régionale. Des chercheurs et des linguistes poursuivent leurs travaux sur cette langue, contribuant à sa documentation et à sa valorisation culturelle.

Le parlanjhe n’est pas simplement une langue régionale ; il représente une histoire collective, une culture riche et une identité locale. Sa préservation est essentielle pour honorer le patrimoine de ses locuteurs et célébrer la diversité culturelle de la France. Alors, es-tu prêt à explorer et à célébrer le parlanjhe ? Que tu sois natif de la région ou simplement curieux, il y a tant à découvrir et à apprécier dans cette langue vibrante et vivante !

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