Tu l’as sûrement remarqué : depuis l’automne dernier, l’aéroport de Bordeaux-Mérignac a vu disparaître une des compagnies aériennes les plus populaires, Ryanair. Un départ qui a laissé un vide, notamment avec la suppression de 40 lignes, mais qui a aussi créé une véritable opportunité pour d’autres compagnies de s’implanter davantage sur le territoire.
EasyJet, la compagnie britannique, ne perd en effet pas de temps, et a déjà annoncé l’ouverture d’une nouvelle ligne vers l’Écosse cet été. Dès le 26 juin, tu pourras prendre un vol vers Édimbourg, à raison de deux fréquences par semaine, les jeudis et dimanches. Et ce n’est pas tout : EasyJet a aussi prévu une nouvelle ligne vers Budapest à partir de l’hiver prochain. Bref, l’offre s’enrichit, et Bordeaux bénéficie désormais de 40 destinations au départ de son aéroport, un véritable record pour la compagnie.
Bilan d’EasyJet
En 2024, près de 2,3 millions de passagers ont pris un vol avec EasyJet depuis Bordeaux, et le nombre est appelé à augmenter. La compagnie a même atteint une part de marché impressionnante de 41 % en nombre de passagers et de sièges offerts, ce qui fait d’EasyJet le leader incontesté sur l’aéroport de Bordeaux-Mérignac. Un vrai succès, surtout après la perte de 40 lignes par Ryanair, qui a laissé un espace considérable sur le marché.
Le directeur adjoint d’EasyJet France, Réginald Otten, se réjouit de cette situation. Il met en avant la diversité de l’offre de la compagnie qui propose aussi bien des vols de loisirs et d’affaires. Un point essentiel, car en plus des voyageurs touristiques, EasyJet profite de la clientèle d’affaires, qui représente environ 20 % des passagers bordelais. Une stratégie gagnante qui lui permet de continuer à attirer une large clientèle.
Les lignes à combler
Mais qu’en est-il du redéploiement des lignes perdues ? Les compagnies aériennes ont saisi l’opportunité et se sont rapidement adaptées. Seules quelques destinations, comme celles vers Londres-Stansted et Bergame, restent à combler, mais le retour à la normale est en bonne voie.
Cependant, tous les sièges n’ont pas été repris. Selon le consultant Olivier de Marolles, l’offre de sièges n’a été compensée qu’à hauteur de 30 % par le redéploiement des compagnies. Certaines lignes rentables ont trouvé preneur, mais d’autres restent vacantes, ce qui montre bien la complexité de la prise de décision des compagnies aériennes. L’évaluation du trafic et de la viabilité économique est un processus long et réfléchi.
Si certains regretteront la disparition de Ryanair, d’autres se réjouiront de l’essor d’EasyJet et des nouvelles opportunités de voyage qu’elle propose. Entre les lignes vers l’Écosse, Budapest, et les autres destinations, Bordeaux-Mérignac continue de se diversifier et de renforcer sa position sur la carte aérienne européenne. Et qui sait, peut-être que d’autres compagnies emboîteront bientôt le pas d’EasyJet pour venir étoffer encore plus l’offre de vols.
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