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Cinq obus découverts sur un chantier près de Bordeaux

Durant la matinée du jeudi 5 septembre, le quartier du Bois Fleuri à Lormont, près de Bordeaux, a connu une sacrée surprise. Sur un chantier de rénovation du réseau des eaux usées, les ouvriers ont mis au jour non pas un, mais cinq obus datant de la Seconde Guerre mondiale. Ce qui aurait pu être une journée de travail ordinaire s’est rapidement transformé en une opération de déminage sous haute tension.

Une découverte inattendue sur un chantier

Tout a commencé un peu avant 11 heures, alors que les ouvriers creusaient à l’aide d’une tractopelle. C’est en creusant qu’ils sont tombés sur ces vestiges historiques, enfouis sous terre depuis des décennies. On peut imaginer la stupeur ressentie lors de la découverte de ces objets de guerre en plein milieu du chantier. Bien entendu, les travaux se sont immédiatement arrêtés, et la préfecture a été alertée.

Jeudi 5 septembre, cinq obus de la Seconde Guerre mondiale découverts sur un chantier à Lormont, près de Bordeaux. ©20 minutes

Sécurité renforcée et collège confiné

Face à cette situation potentiellement dangereuse, les autorités n’ont pas pris de risques. Un périmètre de sécurité a été établi pour éloigner les riverains et sécuriser la zone. Le collège George Lapierre, situé à proximité du chantier, a également été informé. Pour assurer la sécurité des élèves, enseignants et personnels, l’établissement a été confiné le temps de l’opération de déminage. Les parents ont été rapidement prévenus, mais l’inquiétude était palpable.

Sur place, la police municipale, la police nationale ainsi que les services du Service d’Information et de Communication (SIC) se sont mobilisés pour coordonner les opérations. Les démineurs, appelés en renfort, ont débuté leur délicate mission.

Un périmètre de sécurité a été établi et le collège George Lapierre confiné pour déminage. ©Rectorat de Bordeaux

Des obus en série : un cinquième découvert dans l’après-midi

Les démineurs ont d’abord mis au jour quatre obus, chacun mesurant près de 30 cm, datant de la Seconde Guerre mondiale. Une trouvaille impressionnante, mais surtout inquiétante. Vers midi, la situation semblait sous contrôle, le périmètre de sécurité a été levé, et les élèves ont pu sortir pour la pause déjeuner. Le calme revenait progressivement dans le quartier.

Mais la tranquillité n’aura été que de courte durée. À 14 heures, lors de la reprise des travaux, un cinquième obus a été découvert, relançant l’opération de déminage. Une fois encore, les services de police et de la ville ont dû réagir rapidement pour restaurer le périmètre de sécurité et assurer la protection des habitants et des travailleurs.

Un rappel historique pour Lormont

Les démineurs ont d’abord mis au jour quatre obus, chacun mesurant près de 30 cm, datant de la Seconde Guerre mondiale.

Si cette découverte a de quoi surprendre, elle n’est pas inédite pour Lormont. Le maire, Jean Touzeau, a rappelé qu’au début des années 2000, des obus avaient déjà été trouvés dans ce secteur lors de chantiers menés par Aquitanis. Les bombardements destinés au cœur de Bordeaux avaient parfois dévié, atterrissant sur Lormont, obligeant les habitants à se réfugier dans les nombreuses grottes et souterrains de la ville.

Cet épisode rappelle à quel point les cicatrices de la guerre peuvent ressurgir, même des décennies plus tard. Heureusement, grâce à l’intervention rapide des services de déminage, la situation a été maîtrisée sans incident. Mais cette découverte historique démontre à quel point le passé peut encore influencer notre quotidien. Pour l’instant, le chantier reste sous surveillance, et les autorités continuent de veiller à ce qu’aucun autre danger ne se cache sous la surface.

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