ActuNews

Canopia : l’ambitieux projet qui réinvente le classicisme à Bordeaux

Si tu es passionné par l’architecture et le développement urbain, tu vas adorer Canopia. Ce projet, prévu pour 2027, promet de redessiner les îlots Descas et Saget, situés au sud de Bordeaux, en mêlant habilement patrimoine haussmannien et modernité. Sous la houlette d’Apsys, opérateur unique de cette requalification, Canopia vise à se fondre parfaitement dans l’architecture bordelaise tout en apportant un souffle de nouveauté.

Un projet architectural au cœur de l’authenticité bordelaise

Le président fondateur d’Apsys, Maurice Bansay, a dévoilé, le 16 octobre, la vision derrière ce projet : créer un quartier qui semble avoir toujours fait partie du paysage bordelais. Face à l’urbanisation moderne d’Euratlantique, où les bâtiments contemporains fleurissent, Canopia veut être ce lien manquant entre le Bordeaux historique, classé à l’Unesco, et les nouvelles constructions.

Un hommage aux codes haussmanniens

Ce qui distingue Canopia des autres projets, c’est son respect des codes architecturaux « authentiquement haussmanniens ». Avec 38 bâtiments déployés sur 4 hectares, le projet promet de rester fidèle aux proportions et à l’esthétique de la ville. La nouvelle artère piétonne, le cours Saint-Jean, sera l’exemple parfait de cette vision. Longue de 600 mètres et large de 19 mètres, elle rappelle le célèbre cours d’Alsace-et-Lorraine, créant une cohérence urbaine qui ancre ce nouveau quartier dans l’histoire de Bordeaux.

Tu reconnaîtras ici les matériaux qui font l’âme de la ville : la pierre de taille, omniprésente dans les nouvelles constructions, et même des éléments d’immeubles existants qui seront soigneusement conservés. Le projet prévoit également de réutiliser près de 1 000 tonnes de matériaux issus des déconstructions en cours pour rester fidèle à l’identité bordelaise.

Mais attention, pas question de se limiter aux codes du XVIIIe siècle. L’architecte Édouard François a opté pour une interprétation contemporaine du style haussmannien. Il joue avec les volumes, surélève certains bâtiments avec des structures en bois, et ajoute des touches végétales pour apporter une dimension plus organique et vivante au quartier. Le tout, bien sûr, validé par l’architecte des Bâtiments de France !

Un quartier vert et connecté au fleuve

Canopia, c’est aussi un projet qui s’engage dans la reconquête du fleuve. Situé au débouché du pont Saint-Jean, le parc Descas, qui s’étendra sur 2 hectares, sera un véritable poumon vert pour ce nouveau quartier. Bordeaux-Sud, souvent perçu comme minéral, bénéficiera d’une végétalisation accrue, avec notamment 12 000 m² de ferme urbaine et de jardins actifs. Ce sera un nouvel espace de promenade et de détente pour tous les Bordelais.

Les anciennes voies d’accès au pont seront détruites pour permettre une meilleure absorption des sols et offrir un accès plus naturel au fleuve. Le dernier tronçon des quais, longtemps délaissé, sera enfin apprivoisé par les habitants.

Canopia revitalise Bordeaux-Sud avec un parc, ferme urbaine, et jardins, créant un espace vert majeur. ©Canopia Bordeaux

Un lieu de vie permanent et dynamique

Canopia ne sera pas juste un quartier où tu passes. Il ambitionne de devenir un lieu de vie permanent, avec ses 6 400 m² de logements, dont deux résidences étudiantes, 6 600 m² de bureaux, deux hôtels et pas moins de 15 000 m² de restaurants, loisirs et rooftops. Le projet accueillera également 140 boutiques, dont 1 000 m² dédiés à l’économie sociale et solidaire, à la demande de la Ville de Bordeaux.

Pour les amateurs d’événements et de moments conviviaux, la gestion globale du quartier par Apsys permettra de proposer une programmation riche et variée, toujours en accord avec les besoins des Bordelais. Ce nouveau quartier ne se contentera pas d’être beau, il sera vivant et animé, avec une diversité d’activités qui viendront enrichir l’offre culturelle et commerciale de Bordeaux.

Un projet sans fonds publics

Ce qui rend Canopia encore plus impressionnant, c’est qu’il se réalise sans argent public. Les 347 millions d’euros nécessaires à la construction ont été entièrement financés par des investisseurs privés. Maurice Bansay a conclu la présentation du projet en affirmant que Canopia laissera « un héritage durable à Bordeaux et à ses habitants », et on ne peut qu’imaginer à quel point ce nouveau quartier redéfinira l’avenir de la ville.

À lire aussi : La Cité du Vin de Bordeaux : égérie de la France à l’international

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page