Ce mardi 17 septembre 2024, Bordeaux a franchi un nouveau cap dans sa transition énergétique avec l’annonce d’un projet ambitieux : couvrir plusieurs échangeurs de la rocade en panneaux solaires. Ce projet s’inscrit dans une série d’initiatives menées par la ville pour faire de Bordeaux une « ville solaire ». Alors, comment ça marche ?
Un appel à l’action pour le solaire
L’État a lancé un Appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour installer des panneaux photovoltaïques sur plusieurs échangeurs de la rocade, couvrant environ sept hectares. Ce projet, qui comprend les échangeurs 15, 19 et 22 situés à Pessac, Villenave-d’Ornon et Bouliac, fait partie d’une démarche plus large pour promouvoir les énergies renouvelables dans la métropole. La Direction interdépartementale des routes atlantiques (Dira) propose ainsi à des opérateurs d’investir dans ces nouvelles infrastructures.
Un projet qui illumine l’avenir
Pierre Hurmic, le maire de Bordeaux, souhaite transformer cette rocade en un espace producteur d’énergie. Son but ? Celer tous les 45 km de cette ceinture routière sous des ombrières photovoltaïques. Il s’agit d’un projet titanesque qui pourrait générer 200 hectares d’énergie solaire, avec un investissement prévisionnel de deux milliards d’euros. En parallèle, l’idée de couvrir les pistes cyclables de panneaux solaires pourrait non seulement offrir de l’ombre en été, mais aussi abriter les cyclistes de la pluie en hiver.
Une expérimentation prometteuse
Avant de se lancer dans une couverture intégrale de la rocade, Bordeaux doit d’abord valider une phase d’expérimentation. Le projet de couvrir une partie du cours Jules Ladoumègue, près du Parc des Expositions, servira de test. Si cela s’avère concluant, Pierre Hurmic prévoit d’étendre cette initiative à l’ensemble de la rocade.
Une solarisation emblématique
Un autre projet marquant est celui de la base sous-marine des Bassins à flot. Ce bâtiment historique, désormais un espace culturel, va accueillir une centrale photovoltaïque de 13.000 m². Ce projet pourrait même s’étendre à 25.000 m² au total. C’est un moyen efficace de valoriser cet édifice tout en contribuant à la production d’énergie renouvelable.
Des ambitions élevées
La mairie ne s’arrête pas là. Des projets d’ombrières sont prévus sur les courts de tennis du stade Chaban-Delmas et d’autres infrastructures municipales. L’objectif est ambitieux : couvrir 60.000 m² de bâtiments et de sites municipaux d’ici 2026. En cumulant tous ces projets, Bordeaux pourrait atteindre 41 % d’autonomie énergétique d’ici la fin du mandat, contre seulement 20 % aujourd’hui.
Une vision collective
Pour atteindre ces objectifs, Bordeaux a lancé l’Alliance de Bordeaux pour l’énergie solaire, réunissant acteurs publics et privés. L’ambition est de décarboner la production d’énergie et d’augmenter l’autonomie énergétique de la ville. Avec un potentiel de 600.000 m² disponibles sur l’ensemble de la ville pour la solarisation, Bordeaux a les ressources nécessaires pour devenir un modèle en matière d’énergie solaire.
Une ville à l’avant-garde
Pierre Hurmic insiste sur l’importance que la municipalité soit exemplaire dans cette démarche. « Bordeaux peut être une ville pilote en matière de promotion du solaire », déclare-t-il. Avec toutes ces initiatives, la ville ne vise pas seulement une meilleure autonomie énergétique, mais également un avenir plus durable et rayonnant.
En somme, Bordeaux se prépare à devenir un phare de l’énergie renouvelable en France, et tu es invité à faire partie de cette transformation. En te baladant dans la ville, tu pourrais bientôt admirer non seulement ses magnifiques façades, mais aussi son engagement envers un avenir plus vert.
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