Depuis quelques années, Bordeaux s’impose comme la ville au plus grand secteur piéton de France, un projet ambitieux piloté par la municipalité écologiste élue en 2020. Sous l’impulsion du maire Pierre Hurmic, la capitale girondine compte aujourd’hui 245 hectares de surface piétonne, soit 40 kilomètres linéaires. Ce chiffre a permis à Bordeaux de surpasser Strasbourg et Nantes. Et la municipalité ne compte pas s’arrêter là : d’ici 2026, le secteur piéton s’étendra à 259 hectares, avec des extensions prévues dans plusieurs quartiers, dont Bordeaux Sud et Amédée.
Pourquoi un tel effort ? Les objectifs sont clairs : sécuriser l’espace pour les piétons, encourager les mobilités douces comme le vélo et réduire la pollution de l’air. Depuis septembre 2021, ces transformations s’inscrivent dans le programme « Pour une ville apaisée », avec un investissement de 30 millions d’euros par an. Pour rendre la ville plus agréable à vivre, de nombreuses mesures ont vu le jour, telles que la généralisation des « rues aux enfants« , où les voitures sont interdites devant les écoles, et l’initiative « Ma rue respire« , avec un dimanche piéton par mois dans chaque quartier.
La piétonnisation de Bordeaux s’accompagne également d’une régulation de la vitesse : depuis janvier 2022, 89% des rues sont limitées à 30 km/h. Par ailleurs, des bornes à lecture de plaques d’immatriculation facilitent l’accès aux résidents des secteurs piétons. Côté deux-roues, des places de stationnement spécifiques pour scooters et motos ont été multipliées. Les infrastructures pour les vélos se sont aussi développées, avec 36 km de nouvelles pistes cyclables sécurisées.
Pour améliorer encore les déplacements piétons, Bordeaux rénove ses trottoirs, installe des bancs, des arbres, et a même créé des itinéraires de randonnée en ville, notamment autour des Bassins à flot. En parallèle, une vaste campagne de communication, « priorité piéton », vise à sensibiliser la population au respect des piétons, en particulier aux heures de pointe.
L’impact environnemental de cette transformation est déjà mesurable. Les émissions d’oxydes d’azote, principales responsables de la pollution de l’air, ont chuté de 28% en seulement quatre ans, selon Atmo, l’observatoire régional de l’air. Cette piétonnisation massive fait donc plus que transformer les rues de Bordeaux, elle améliore aussi la qualité de vie et l’environnement.
En résumé, Bordeaux est devenue une ville modèle pour les mobilités douces et la lutte contre la pollution urbaine. La municipalité entend continuer sur cette lancée, avec des objectifs ambitieux pour les années à venir, tout en s’assurant que cette transition se fasse en concertation avec les usagers. Alors, que tu sois piéton, cycliste ou automobiliste, prépare-toi à vivre dans une ville plus apaisée et respectueuse de son environnement.
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