Si tu es bordelais ou que tu circules régulièrement dans la capitale girondine, tu as sans doute déjà ressenti l’impact des embouteillages. Pourtant, en 2024, la situation a atteint un nouveau sommet : Bordeaux est désormais la ville la plus lente de France. On te dit tout.
Avec une vitesse moyenne de seulement 19,3 km/h, Bordeaux bat tous les records. Ce n’est pas une anecdote, c’est un fait confirmé par le Traffic Index 2024 de TomTom, qui dévoile une réalité inquiétante concernant la mobilité urbaine dans l’Hexagone.
Bordeaux surpasse Paris dans la lenteur
Bordeaux devance ainsi des métropoles comme Paris, où la vitesse moyenne atteint 20,8 km/h. Bien que la capitale ait introduit des changements notables, comme la limitation de la vitesse du périphérique à 50 km/h, les bordelais sont toujours les champions de la lenteur. Mais pourquoi une telle situation ? L’infrastructure de la ville, marquée par des rues étroites, des zones à sens unique et un maillage dense, limite sévèrement la fluidité du trafic. Ces éléments architecturaux, certes pittoresques, ne sont plus adaptés à la croissance de la population et au nombre de véhicules qui envahissent les rues bordelaises.
La météo, un facteur aggravant
Si l’infrastructure de Bordeaux est un facteur important, il ne faut pas sous-estimer l’impact de la météo. En mars 2024, par exemple, la tempête Nelson a paralysé une grande partie de la ville, engendrant des ralentissements catastrophiques. Ce genre de phénomène, de plus en plus fréquent, met en évidence un autre défi majeur : la gestion des imprévus. Les embouteillages bordelais ne sont pas seulement dus à la densité de la circulation, mais aussi à des conditions climatiques changeantes qui amplifient les problèmes de mobilité.
Une tendance générale, mais Bordeaux en tête
D’autres villes françaises sont également touchées par cette lenteur généralisée. À Lyon, la vitesse moyenne a chuté de plus d’un kilomètre/heure, passant de 26,5 km/h à 25,3 km/h. En conséquence, un trajet de 10 km prend désormais une minute de plus qu’avant. Nantes, Marseille, Nice : toutes ces villes connaissent des ralentissements significatifs. Mais Bordeaux reste la grande gagnante de ce classement.
Le rôle de la croissance démographique
Pourquoi la situation ne s’améliore-t-elle pas ? Ralf-Peter Schäfer, vice-président du trafic chez TomTom, pointe du doigt la combinaison de la croissance démographique et des infrastructures vieillissantes. En effet, à mesure que la population bordelaise augmente, les routes ne sont pas adaptées pour supporter une telle affluence. Et avec le développement de nouveaux quartiers et l’augmentation des offres de transport, il devient de plus en plus difficile de concilier fluidité du trafic et sécurité.
Les conséquences : un coût pour la qualité de vie
Le temps perdu dans les embouteillages n’est pas à prendre à la légère. En 2024, les automobilistes bordelais ont perdu en moyenne 113 heures dans les bouchons. À titre de comparaison, les parisiens ne sont « pénalisés » « que » 101 heures par an.
Face à ce constat, Bordeaux, comme toutes les grandes villes françaises, souhaite se tourner vers des solutions de mobilité durable. Transports en commun renforcés, vélo, voitures électriques, infrastructures adaptées, la voiture perd de son attrait, mais reste indispensable pour beaucoup de travailleurs de la métropole bordelaise.
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