Toi, qui es Bordelais de naissance ou d’adoption, on a une mauvaise nouvelle : selon une étude publiée en mars 2025, les expressions de la région seraient parmi les plus moquées de France. Avec des perles comme « aller au maille », « ça daille » ou encore le sacro-saint « chocolatine », Bordeaux se classe en sixième position du palmarès des expressions jugées les plus ridicules. Mais franchement, qui a osé dire ça ?
L’étude menée par Preply a interrogé 1500 Français sur les expressions locales qui les faisaient le plus sourire (ou lever les yeux au ciel). Résultat : l’Alsace décroche la palme de la région aux expressions les plus « ridicules », avec ses sonorités germaniques et ses nombreux mots en « sch » comme « schmoutz » (bisou) ou « schlass » (fatigué). Marseille et Lyon complètent le podium, avec des tournures comme « fada », « dégun » ou « pelo ».
Bordeaux, elle, pointe à la sixième place, juste derrière Lille et Nantes. 8,5 % des sondés ont estimé que le jargon girondin était bon à sourire, mais pas forcément à adopter. La faute à des mots comme « gavé » (très), « chocolatine » (oui, c’est SON nom), ou encore « aller au maille » (aller bosser).
Soyons honnêtes, ce palmarès pique un peu. Car si certaines expressions peuvent prêter à confusion hors de la région, elles font partie du charme local. Qui n’a jamais souri en entendant un Bordelais s’exclamer « Enki ! » en apprenant une mauvaise nouvelle ?
D’ailleurs, il semblerait que les Bordelais ne soient pas prêts à abandonner leur parler pour autant. Car ici, on ne prend pas un sac plastique, mais une « poche ». On ne râle pas, on « roumègue ». Et quand le soleil tape trop fort, on ne se plaint pas, on dit juste que « ça daille ».
L’étude en a aussi profité pour relancer le plus grand duel linguistique de l’Hexagone : pain au chocolat ou chocolatine ? Verdict ? 46,5 % des sondés optent pour la première option, contre 23,5 % pour la seconde et 30 % pour le mystérieux « petit pain ». Autant dire que le débat n’est pas prêt de s’arrêter !
Alors oui, peut-être que certaines expressions bordelaises peuvent paraître étranges pour un Parisien ou un Breton. Mais ici, elles font partie du quotidien. Et soyons honnêtes : qui voudrait d’un Bordeaux où l’on ne pourrait plus dire « Té ! » en croisant un pote, ou où l’on ne pourrait plus s’exclamer « Enki ! » en apprenant une mauvaise nouvelle ?
Ridicules, nos expressions ? Plutôt uniques. Et ça, on en est gavé fiers !
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