Les Girondins de Bordeaux ont publié leurs chiffres pour la saison 2022-2023, et le bilan est contrasté. D’un côté, le club affiche un résultat net positif de 19 millions d’euros. De l’autre, il accuse un déficit d’exploitation colossal de 44 millions d’euros, le quatrième plus important du championnat de France derrière le PSG, Nice et Lyon.
Cette situation financière alarmante met en lumière plusieurs défis majeurs pour le club :
- Une masse salariale trop élevée. Malgré des efforts de réduction, elle reste la 13e de France (Ligue 1 et Ligue 2 réunies), devant des clubs comme Lorient, Toulouse et Brest.
- Des recettes insuffisantes. Elles ne dépassent pas celles de Saint-Etienne ou de Metz
- Une dépendance aux ventes de joueurs. Pour boucler son exercice 2022-2023, Bordeaux a dû céder des éléments importants comme Sékou Mara et Ui-Jo Hwang, et a profité des transferts de Jules Koundé et Aurélien Tchouaméni.
- Un manque d’attractivité pour les investisseurs. Le club ne possède ni son stade, ni son centre d’entraînement, et son effectif n’a que peu de valeur marchande à date.
Malgré ces difficultés, Gérard Lopez, le propriétaire du club, se montre confiant. Il refuse de vendre à n’importe quel prix et espère toujours attirer des investisseurs. Mais les options semblent se restreindre : une nouvelle augmentation de capital par Lopez semble peu probable, et la recherche d’un repreneur est compliquée par la situation financière du club. Logique.
Un prêt auprès de fonds d’investissement pourrait être la solution, mais cela creuserait encore la dette du club. En attendant, la situation reste fragile. Certains fournisseurs n’ont toujours pas été payés, et le personnel médical vacataire menace de faire grève.
Sur le terrain, les Girondins ont quasiment assuré leur maintien en Ligue 2, ce qui pourrait rassurer les investisseurs potentiels. Mais l’été s’annonce mouvementé pour le club bordelais, qui devra trouver des solutions rapides et importantes pour redresser ses finances et assurer son avenir.
Si vous deviez retenir le plus important ce serait :
- Le déficit d’exploitation pour la saison 2023-2024 est estimé à 50 millions d’euros.
- La masse salariale devrait être réduite à 36 millions d’euros.
- Gérard Lopez a refusé une offre de 15 millions d’euros pour le club.
- Le club est à la recherche d’un prêt de plus de 30 millions d’euros.
L’avenir des Girondins de Bordeaux est incertain. Le club a besoin d’une injection de capitaux importante et d’une restructuration profonde pour retrouver une situation financière saine. Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer la suite de l’aventure bordelaise.
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