Les Girondins de Bordeaux font face à une nouvelle épreuve avec l’exclusion de leur section féminine des championnats nationaux. Cette décision, prise par la DNCG (Direction Nationale du Contrôle de Gestion) de la Fédération Française de Football (FFF) lors de l’audition de jeudi matin, survient alors que le club tente de céder la gestion de ses féminines au fonds d’investissement anglais Sphera Partners.
Présents à l’audience étaient Thomas Jacquemier, directeur général des Girondins, et un représentant de Sphera Partners, témoignant de l’accord initial entre les deux parties.
La DNCG a rejeté le dossier présenté, invoquant des insuffisances dans les garanties financières nécessaires pour assurer la viabilité des équipes indique nos confrères de Sud Ouest. En l’absence d’un appel, les féminines devront reprendre la saison en Régional 1. Cette exclusion affecte également l’équipe première, qui devait débuter le championnat le 15 septembre contre Nice, ainsi que l’équipe U19 face à Nantes, toutes deux concernées par cette décision.
Depuis son entrée en redressement judiciaire, le club bordelais a travaillé sur un plan de restructuration visant à préserver ses sections sportives. L’accord obtenu avec le Tribunal de Commerce et les collectivités locales prévoyait la création d’une nouvelle société, Newco, financée par Sphera Partners. Cette entité devait reprendre le numéro d’affiliation du club à la FFF, gérer la section féminine et assumer les contrats des joueuses et du staff. Cependant, la cession n’a pas encore été finalisée, Newco n’étant pas encore enregistrée.
Gérard Lopez comptait se refaire avec une réussite sportive
Gérard Lopez, président et propriétaire des Girondins, a pris des mesures financières significatives pour aider le club, notamment en renonçant à un apport en compte courant de 37,9 millions d’euros. Il a également exprimé son espoir de récupérer ces créances en cas de remontée en Ligue 2, conditionnant ainsi une partie de son investissement à la réussite sportive du club.
La DNCG avait exigé des garanties solides concernant le financement du budget de fonctionnement des équipes, estimé à 1,2 million d’euros pour la section féminine. De plus, les exigences du cahier des charges de la nouvelle Ligue féminine professionnelle n’ont pas été pleinement satisfaites par le projet présenté. Ces insuffisances ont conduit la DNCG à rejeter le dossier, laissant désormais la décision d’éventuellement faire appel à la charge du fonds d’investissement Sphera Partners.
Tout l’écosystème se retrouve dans une situation précaire
Cette exclusion représente un coup dur pour le développement du football féminin à Bordeaux, fragilisant davantage une section déjà en difficulté financière. Les joueuses et le staff se retrouvent dans une situation incertaine, tandis que le fonds d’investissement doit déterminer les prochaines étapes pour tenter de maintenir la présence des féminines dans les compétitions nationales.
En attendant une décision sur l’appel éventuel, l’avenir des équipes féminines des Girondins de Bordeaux reste suspendu, marquant une période difficile pour le club et ses soutiens. Cette situation souligne les défis financiers auxquels sont confrontés les clubs de football, en particulier dans le domaine féminin, nécessitant des solutions rapides et efficaces pour éviter de telles exclusions à l’avenir. Décidemment, rien ne va plus du coté du Haillan.
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