La Statue de la Liberté à Bordeaux : une histoire de symbole
En plein cœur du quartier des Chartrons, trône une statue de la liberté en taille réduite, juste au-dessus d’une fontaine, au centre de la place Picard. À travers tout un symbole, plongez dans l’histoire bordelaise.
En 1881, la place Picard représente un carrefour très important pour les déplacements dans la capitale girondine. Mais pendant l’hiver, la borne-fontaine voit ses eaux gelées entraînant un ensemble d’accidents plus ou moins graves. Face à cette situation, il est nécessaire de la supprimer pour la remplacer par « une fontaine monumentale ».
Après plus de cinq ans de discussions, la mairie décide d’engager Frédéric-Auguste Bartholdi, le sculpteur de la Statue de la Liberté, pour réaliser l’œuvre bordelaise. La première idée de l’artiste est de proposer une Statue de la Liberté en format miniature faisant 1/10 de l’original. Mais les Bordelais n’étaient pas convaincus, de plus, l’œuvre aurait été trop petite pour la taille du lieu.
En septembre 1886, juste avant de partir à New-York pour l’inauguration de sa Statue, Frédéric-Auguste Bartholdi passe par Bordeaux pour voir de ses propres yeux la place Picard et revoir sa proposition. De retour en France, il remanie sa sculpture pour la rendre plus grande et mettre plus en avant le quartier des Chartrons.
C’est en 1888 que la sculpture fut inaugurée par le président de la République, Sadi-Carnot, pour un total de 42 000 francs. Un symbole de liberté et de combativité qui disparut en 1941 sous la domination allemande. Leur objectif étant de réduire les espoirs du peuple bordelais, mais aussi de récupérer les métaux en faisant fondre la statue.
Ce n’est qu’en 2000 qu’une reproduction en résine fut créée par les Ateliers de la Réunion des musées nationaux. Après plusieurs mésaventures, la nouvelle statue est inaugurée en 2012, par Alain Juppé, maire de Bordeaux à l’époque. Parmi les modifications apportées, nous pouvons y retrouver une plaque en hommage aux morts des attentats du World Trade Center en 2001.
Si vous souhaitez voir des vestiges de l’œuvre originale, nous vous donnons rendez-vous au Musée d’Aquitaine, qui dispose de nombreux secrets et traces du passé de Bordeaux.