Les couloirs de bus posent de plus en plus de problèmes aux habitants de l’agglomération de Bordeaux
Dans une logique de diminuer l’utilisation de la voiture au profit des transports en commun et du vélo, des couloirs de bus ont été mis en place. Une situation qui rajoute une pression intense pour plusieurs riverains qui demandent des comptes.
Lors d’une étude récente réalisée par un cabinet indépendant, il est ressorti que la présence des couloirs de bus pose de nombreux problèmes de circulation dans les quartiers de Bordeaux. En effet, les boulevards devenant impraticables, les automobilistes préfèrent passer par les petites rues résidentielles pour éviter les bouchons. Cette situation entraîne une augmentation du trafic dans de nombreuses zones résidentielles à travers Bordeaux qui n’en peuvent plus.
C’est le cas par exemple au Bouscat. Son maire Patrick Bobet a expliqué à nos confrères de 20 minutes qu’avec la pérennisation des voies de bus, le nombre de voitures passant par les zones résidentielles et les axes annexes aux tracés habituels sont d’environ 8 000 véhicules par jour. En 2017, ce chiffre était de 5 167 en moyenne. Dans certaines rues, des voitures sont obligées de rouler sur les trottoirs pour pouvoir passer quand ils rencontrent un camion ou un bus.
Cette situation invivable ne peut plus durer selon le maire du Bouscat qui demande à la Métropole de réagir rapidement. Pour le maire de Bègles et vice-président de la métropole en charge des mobilités, Clément Rossignol-Puech, cette situation est observée de très près. Parmi les solutions envisagées, nous pouvons y retrouver la modification du plan de circulation pour les voitures et la transformation en sens unique de plusieurs axes.
Concernant l’impact des couloirs de bus sur la circulation, le maire de Bègles assure « qu’il n’y a pas plus de bouchons que cela », les temps de trajets ne se sont rallongés que de quelques minutes selon lui. De plus, le nombre de personnes prenant les transports en commun a bondi de 15 % de même pour le vélo.
Pour Patrick Bobet, cette réponse est loin d’être satisfaisante, expliquant que ce discours est en désillusion totale par rapport à la réalité du terrain. Mais la décision de les pérenniser a été actée.
Pour contrer cette situation complexe, le vice-président de la métropole en charge des mobilités a annoncé « qu’il n’y a plus le choix ». Désormais, le nombre de couloirs pour les bus va doubler, passant de 80 km à 160 km. Le déploiement se fera sur tous les axes où les bouchons s’accumulent.
Une situation de plus en plus compliquée qui inquiète les riverains et commence à énerver les automobilistes à travers la ville.