Toi qui suis la politique avec un œil curieux ou sceptique, tu connais sûrement Philippe Poutou, ce candidat pas comme les autres, cet ouvrier est devenu figure de l’extrême gauche. Et pourtant, le voilà qui revient sur le devant de la scène, à sa manière : en reprenant une librairie à Bordeaux.
Oui, une vraie librairie. L’ancien porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) a décidé de reprendre la librairie Les 400 coups, à deux pas du palais de justice bordelais. Le projet ? Une librairie indépendante, engagée, où les 3 000 ouvrages annoncés ne seront pas sélectionnés pour flatter les tendances du moment, mais bien pour nourrir la réflexion, la critique sociale et l’action politique.
Cette nouvelle aventure, il la prépare sérieusement. Il suit une formation en librairie à Montreuil, au sein de l’équipe de Libertalia, maison d’édition indépendante bien connue des milieux militants. Cette librairie a pour vocation de devenir un nouveau lieu de débat, un point d’ancrage pour celles et ceux qui ne veulent pas renoncer à l’esprit critique.
L’ouverture est prévue pour mai prochain, dans les 30 m² de ce lieu pas comme les autres. Si tu passes dans le coin, ne t’attends pas à trouver le dernier best-seller bien lisse. Ici, ce sont les Pinçon-Charlot, Bourdieu, Chomsky et consorts qui peupleront les rayons.
Alors non, Philippe Poutou n’a pas raccroché. Il a simplement changé de terrain de lutte. Et à Bordeaux, c’est une nouvelle forme de résistance qui s’ouvre, entre les étagères d’une petite librairie rouge de conviction.
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