Tu croyais que Thomas Pesquet allait tranquillement redescendre sur Terre après ses missions dans l’espace ? Détrompe-toi. Le spationaute préféré des Français vient de prendre un nouveau cap — direction Bordeaux — mais toujours avec les yeux tournés vers les étoiles.
Depuis le 2 avril dernier, Pesquet est officiellement le nouveau directeur général de Novespace, une entreprise bordelaise qui fait rimer haute altitude et innovation scientifique. Si tu ne connais pas encore Novespace, imagine un Airbus A310 capable de recréer l’apesanteur, comme dans l’espace… sauf que tu restes sur Terre. Enfin presque.
Un retour aux sources
Ce n’est pas un saut dans l’inconnu pour l’astronaute. Avant de s’envoler vers l’ISS, Pesquet a travaillé comme ingénieur chez Novespace. C’est donc un retour aux sources pour lui, mais cette fois, en haut de la pyramide. Et entre nous, difficile d’imaginer profil plus qualifié pour piloter ce genre de structure.
Il l’a lui-même annoncé sur son compte X (anciennement Twitter) avec une pointe d’humour :
“Tant que l’entraînement pour la Lune ne m’occupe pas à plein temps, il reste des heures dans les journées.”
Et d’ajouter :
“Ravi, en parallèle de mes autres activités, de rejoindre une entreprise leader mondial dans son domaine.”
Novespace, la tête dans les nuages… mais les pieds sur Terre
Basée à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, Novespace fait voler l’Airbus A310 Zero G, un laboratoire volant unique. Lors de ces fameux vols paraboliques, l’appareil effectue des montées et descentes brutales, créant pendant 22 secondes des conditions d’impesanteur. Des chercheurs, astronautes en entraînement, et même quelques chanceux civils (contre 7 500 euros quand même !) peuvent y tester des équipements, ou simplement flotter comme dans l’ISS.
Mais Novespace ne se contente pas de jouer à l’apesanteur. Un tiers des recettes commerciales finance directement la recherche scientifique. Bref, Pesquet n’arrive pas juste dans une boîte cool, il prend les commandes d’un acteur central de l’avenir spatial européen.
Une trajectoire toujours ascendante
À 47 ans, Pesquet a déjà une carrière hors norme. Deux missions spatiales (Proxima et Alpha), près de 400 jours en orbite, six sorties dans l’espace, une commande de l’ISS, un diplôme de l’INSEAD en poche, et maintenant un poste de DG. Sans oublier ses missions humanitaires, son rôle de papa, et ses vols d’essai chez Airbus.
Et l’histoire est loin d’être terminée. L’Agence spatiale européenne prépare des missions lunaires pour les prochaines années, et Thomas reste l’un des favoris pour y participer. Alors non, ce nouveau rôle à Bordeaux n’est pas un atterrissage, mais une escale stratégique.
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