Si tu es à la recherche d’une série qui te plonge dans l’atmosphère unique de Bordeaux, ne cherche plus : 18h30 est faite pour toi. Diffusée sur Arte, cette mini-série te propose une expérience à la fois originale et intrigante, filmée entièrement sur les terrasses du quartier Mériadeck, un lieu emblématique de la ville. Mais ce qui rend cette série encore plus fascinante, c’est la manière dont elle a été tournée…
Tu connais le plan-séquence ? C’est une manière de filmer sans coupures, et sans montage. Juste une caméra qui suit des personnages ou l’action. Dans 18h30, chaque épisode suit le fil des conversations entre deux personnages, Éric et Mélissa, dans un enchaînement continu. Prêt à découvrir ce petit bijou visuel ?
Un concept simple, mais captivant
Le principe de 18h30 est étonnamment simple. Éric et Mélissa sont collègues dans un bureau situé dans l’immeuble Gironde, un bâtiment de Mériadeck qui abrite souvent les employés du Département. Chaque soir, après leur journée de travail, ils se croisent à la sortie du bureau pour prendre le même bus, à 18h30 précises. C’est dans ce moment suspendu, ce court instant quotidien qui se répète inlassablement, que la série trouve son intérêt. Tout est dans la répétition, mais aussi dans les variations subtiles de leurs interactions, des passants qu’ils croisent et des petites histoires qui se dessinent autour d’eux.
Le synopsis de la série décrit parfaitement cet enchevêtrement d’instants suspendus. Ce qui semble, au départ, anodin, un simple trajet vers l’arrêt de bus, devient le cœur d’une réflexion plus profonde sur la vie quotidienne, la solitude, les rencontres et les ruptures.
Les terrasses de Mériadeck, un décor emblématique
Ce qui rend 18h30 encore plus fascinante, c’est l’endroit où tout se passe : les terrasses de Mériadeck. Situées au-dessus de l’agitation de la ville, ces terrasses offrent une vue plongeante sur les axes de circulation, la ligne de tramway, et les passants. C’est ici qu’Éric et Mélissa évoluent à chaque épisode, traversant les passerelles qui relient les cinq terrasses du quartier.
Ils passent d’abord par la terrasse du 8 mai 1945, où le paysage urbain se déploie sous leurs pieds. Puis, au fil de leur parcours, ils croisent une galerie de personnages : des passants pressés, des promeneurs solitaires… Ces rencontres ajoutent de la profondeur à leur quotidien, tout en apportant un certain charme au cadre austère des terrasses. Leur trajet se termine toujours à la terrasse du Général Koënig, où ils empruntent les escaliers pour se séparer, chacun prenant sa ligne de bus. Un rituel presque cinématographique, qui se rejoue inlassablement.
Une série à l’atmosphère unique
L’aspect le plus marquant de 18h30 reste son format. En effet, chaque épisode dure environ six minutes, une durée parfaite pour te plonger dans une atmosphère intimiste et presque hypnotique. Le plan-séquence, où la caméra suit les personnages sans interruption, te permet de ressentir le poids de la répétition, tout en observant les petites nuances qui se glissent dans les dialogues et dans l’environnement. Ce format donne à chaque épisode une sensation de fluidité, tout en mettant en valeur les petites tensions et les silences entre les personnages.
Le fait que la série soit disponible en accès gratuit sur Arte rend encore plus accessible cette expérience visuelle unique. Les deux saisons, chacune composée de 22 épisodes de six minutes, t’offrent une immersion rapide mais totale dans l’univers d’Éric et Mélissa. Un excellent moyen de t’évader, même brièvement, tout en découvrant un Bordeaux bien particulier.
Alors, pourquoi ne pas te laisser tenter par cette exploration urbaine et humaine en plan-séquence ? Avec 18h30, tu redécouvriras Bordeaux comme jamais auparavant.
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