Chaque année, l’Observatoire des Côtes de Nouvelle-Aquitaine scrute attentivement la hauteur de la dune du Pilat, et les chiffres de 2024 ont de quoi te surprendre…
Culminant désormais à seulement 101 mètres, la célèbre « Dame blanche » n’a jamais été mesurée aussi basse depuis le début des relevés en 2009. Entre 2023 et 2024, elle a perdu plus de deux mètres. Si tu rêves d’un sommet plus accessible, c’est une bonne nouvelle, mais ce chiffre illustre surtout l’impact grandissant des phénomènes naturels sur ce monument emblématique.
Un déclin progressif mais alarmant
En 2009, la dune s’élevait à 108 mètres. À son apogée, en 2017, elle atteignait 110,5 mètres. Mais depuis, elle ne cesse de diminuer. La différence est frappante : en 15 ans, la dune a perdu près de sept mètres de hauteur. Loin d’être une simple anecdote, cette évolution soulève des questions sur l’avenir de ce trésor naturel, inscrit dans l’identité de la région.
Pourquoi la dune rétrécit-elle ? Deux éléments principaux entrent en jeu :
- L’action marine : les vagues sculptent les côtes, provoquant l’érosion ou, au contraire, l’accrétion (accumulation de sable).
- L’action éolienne : le vent dominant, venu de l’ouest, pousse le sable vers l’intérieur des terres, entraînant une lente migration de la dune vers la forêt.
Mais cette année, un troisième facteur est venu bousculer cet équilibre : les tempêtes hivernales. Entre octobre et novembre 2023, quatre tempêtes successives ont frappé la côte. Elles ont creusé les plages, affaibli les cordons dunaires et laissé des traces durables sur la dune. « Ces événements ont eu un impact significatif, dépassant ce qu’on observe habituellement », confirme l’Institut.
Une fragilité qui questionne
La diminution de la hauteur de la dune du Pilat est un phénomène naturel, mais elle reflète aussi la vulnérabilité de notre littoral face aux changements climatiques. L’augmentation des tempêtes et la montée des eaux risquent d’accélérer encore ce processus dans les années à venir. À terme, cela pourrait affecter non seulement la dune, mais aussi les écosystèmes et les infrastructures qui en dépendent.
Faut-il s’alarmer ou simplement accepter que la nature suit son cours ? Une chose est sûre, si tu envisages de grimper au sommet de la dune, la tâche sera un peu moins ardue cette année ! Mais profite bien de ce moment. Qui sait à quoi ressemblera ce paysage unique dans quelques décennies ?
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