À quinze kilomètres au sud de Bordeaux, un projet d’envergure se prépare à voir le jour. Le Surf Park de Canéjan, présenté comme une première en France, s’apprête à entrer dans une phase décisive avec le début des travaux prévu pour mars. Mais attention, cette initiative ne fait pas l’unanimité.
Une ouverture attendue pour 2026
Porté par une équipe de quatre passionnés, le Surf Park de Canéjan ambitionne de révolutionner la pratique du surf. Sur 20 000 mètres carrés, deux bassins équipés de la technologie Wavegarden reproduiront des vagues parfaites pour amateurs et professionnels. La première vague artificielle est annoncée pour le premier semestre 2026. Une deuxième phase inclura un centre de recherche, des infrastructures d’hébergement et de restauration, faisant du site un véritable hub sportif et économique.
Un projet à 33 millions d’euros
À ce jour, 5,5 millions d’euros ont déjà été levés, dont 500 000 euros récemment pour lancer les travaux. Pour achever la première phase, un nouvel appel de fonds de 10 millions d’euros est prévu d’ici fin 2025.
La société Oxbow, installée à Mérignac, s’est déjà associée au projet. Entre prix d’entrée (35 à 70 euros l’heure) et 250 000 visiteurs annuels espérés, les fondateurs tablent sur une rentabilité rapide.
L’écologie en ligne de mire
Malgré des promesses écologiques, comme des panneaux photovoltaïques et un système de récupération des eaux de pluie, le projet suscite de vives critiques. La Sepanso Gironde et Surfrider Foundation pointent des risques pour l’environnement et la consommation d’eau potable. Le permis de construire, accordé en février 2023, fait l’objet d’un recours au tribunal administratif de Bordeaux.
Pour répondre aux inquiétudes, une expertise judiciaire a été ordonnée sur la question de l’eau. Les résultats attendus en 2024 pourraient être déterminants pour l’avenir du projet.
Un tremplin pour le surf français ?
Les initiateurs du Surf Park y voient une opportunité unique pour hisser la France au sommet du surf mondial. Selon Nicolas Padois, cofondateur et gérant d’un club à Arcachon, le Surf Park est « l’image de la répétition et de la perfectibilité. Les grandes nations du surf ont pris de l’avance grâce à ce type d’infrastructures. », explique-t-il aux Échos.
Avec 80 emplois directs prévus (120 en saison), le projet pourrait aussi dynamiser l’économie locale. Reste à convaincre sur son impact environnemental.
Entre défis techniques, financements et batailles juridiques, le Surf Park de Canéjan promet d’être au centre des discussions. D’ici 2026, les vagues artificielles verront-elles le jour ou seront-elles balayées par les opposants ?
À lire aussi : Une des plus grandes cascades d’Europe est dans les Pyrénées !