La Coupe de France, cette compétition qui fait rêver petits et grands clubs, pourrait bien se transformer en cauchemar pour les Girondins de Bordeaux. Vainqueurs 5-0 face à Seudre Océan, une équipe de Départemental 1, les Bordelais pensaient avoir validé leur billet pour le prochain tour. Mais un détail, qui semble anodin, pourrait leur coûter cher : l’entrée en jeu de leur gardien remplaçant, Over Mandanda, en tant que joueur de champ à la 89e minute.
Alors que tout semblait se passer comme sur des roulettes pour Bordeaux, l’adversaire a déposé une réclamation. Motif ? Le jeune Over Mandanda, a pris place sur le terrain en portant le numéro 16, réservé exclusivement aux gardiens, et avec un maillot de joueur de champ. Une petite erreur qui pourrait avoir des conséquences lourdes pour les Girondins, déjà englués dans une saison 2024-2025 compliquée après leur rétrogradation en National 2.
Le règlement de la Coupe de France est assez précis sur ce genre de situation, et c’est là que ça coince pour Bordeaux. L’article 7.3 stipule que le numéro 16 est exclusivement réservé au gardien remplaçant et ne peut en aucun cas être porté par un joueur de champ. Ce qui veut dire que Mandanda, en entrant dans le champ de jeu avec ce numéro, a violé cette règle. De plus, l’article 7.1 précise que les gardiens doivent porter un maillot distinct des joueurs de champ. Or, pour cette fin de match, Mandanda arborait un maillot emprunté à un coéquipier, ce qui avait pour but de respecter les couleurs, mais pas les règles.
Les conséquences de cette bourde pourraient être sévères. En effet, si la commission des litiges de la Ligue de Nouvelle-Aquitaine donne raison à Seudre Océan, Bordeaux pourraît être éliminé sur tapis vert, malgré sa large victoire sur le terrain. Un coup dur pour un club déjà en proie à des difficultés sportives et organisationnelles.
Sur le terrain, il n’y avait pourtant pas photo. Dès le début de la rencontre, les Bordelais ont pris le contrôle du match, inscrivant trois buts en première période grâce à Issam Ben Khemis, Malick Seck et Soufiane Bahassa. La seconde mi-temps a vu Nfamady Diaby et Yanis Merdji compléter la fête avec deux autres réalisations. Une victoire nette, sans suspense, mais ternie par cette polémique inattendue.
Le coach bordelais, avait cependant profité de ce match pour faire tourner son effectif et donner du temps de jeu à plusieurs joueurs. Malheureusement, cette gestion des remplaçants pourrait coûter très cher au club. Et pour couronner le tout, l’affaire est désormais entre les mains des instances, qui devront prendre leur décision avant le tirage du 5e tour prévu le 7 octobre.
Cette histoire illustre une fois de plus la saison mouvementée des Girondins de Bordeaux. Après leur relégation en National 2, ce club historique semble accumuler les malheurs. Cette erreur administrative, aussi innocente soit-elle, montre bien que les Bordelais ne sont pas encore sortis de la tourmente.
Les supporters, déjà frustrés par les résultats et la situation actuelle du club, pourraient voir cette disqualification comme une nouvelle humiliation. Car perdre un match sur tapis vert, après une victoire aussi large, aurait un goût particulièrement amer.
En attendant le verdict de la Ligue de Nouvelle-Aquitaine, les Girondins vont devoir croiser les doigts pour que cette boulette ne leur coûte pas la qualification. Mais avec un règlement aussi strict, l’espoir paraît bien mince.
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