Bordeaux décroche une nouvelle distinction qui fait toute la différence. Ce mercredi 18 septembre, la capitale girondine est devenue la première ville de Gironde à obtenir le label « Ville engagée contre le SIDA« . Ce titre honorifique, décerné par l’association Élus Locaux Contre le Sida (ELCS), souligne l’engagement sans faille de la ville dans la lutte contre le VIH/SIDA, mais aussi contre les hépatites virales et pour la réduction des risques liés à la consommation de substances psychoactives.
Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, a reçu ce précieux label en personne, dans les salons de l’Hôtel de Ville, entouré des acteurs associatifs et institutionnels qui, au quotidien, se battent pour cette cause. Mais au-delà du symbole, ce label n’est pas juste un trophée de plus à accrocher au mur. Pour le maire, c’est plutôt un rappel que le chemin est encore long.
En effet, selon les chiffres partagés par Jean-Luc Romero-Michel, président d’ELCS, environ 1 000 personnes dans la métropole bordelaise seraient porteuses du VIH sans le savoir. En France, ce chiffre grimpe à 25 000. C’est là tout l’enjeu : encourager le dépistage, briser les tabous et réduire les discriminations encore trop présentes. À Bordeaux, ces objectifs ne restent pas que des mots. Grâce à un réseau d’associations locales, la ville mène de nombreuses actions concrètes, notamment via le Girofard et Bordeaux Ville Sans Sida, deux associations clés dans la prévention et la sensibilisation.
La municipalité apporte son soutien financier à ces structures, avec notamment une enveloppe de 40 000 euros pour le Girofard, dans le cadre d’un contrat pluriannuel, et 6 000 euros pour Bordeaux Ville Sans Sida. Ces fonds permettent à ces associations d’organiser des activités tout au long de l’année, telles que des actions de santé sexuelle et des campagnes de dépistage. Un autre projet phare de la ville, le guide Inclusillon, s’adresse à toutes les personnes, peu importe leur identité de genre ou orientation sexuelle, pour favoriser un dialogue au sujet d’une santé sexuelle inclusive et bienveillante.
Cet engagement s’inscrit également dans des événements plus larges, comme le Mois des Fiertés ou la Quinzaine de l’Égalité. Des moments forts où les Bordelais et Bordelaises se mobilisent aux côtés des associations telles que AIDES, le Collectif Sida 33 ou encore Enipse. Le but : sensibiliser, soutenir, et surtout ne jamais relâcher la pression face à ce virus qui continue de toucher des milliers de personnes.
Mais pourquoi Bordeaux et pas une autre ville ? À Bordeaux, la ville a su mettre en place cette dynamique qui fonctionne à plein régime, avec des actions cohérentes et efficaces, toujours en coopération avec les acteurs du terrain.
Ce label « Ville engagée contre le SIDA » est donc une véritable reconnaissance, mais aussi une responsabilité. Et Bordeaux entend bien contribuer à atteindre cet objectif ambitieux. Alors, que ce soit via des actions de prévention, de dépistage ou de lutte contre la stigmatisation, tout le monde à Bordeaux est mobilisé. Le combat continue, et il est loin d’être terminé.
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