C’est une performance qui restera gravée dans les mémoires. Le dimanche 1er septembre 2024, au cœur d’un Stade de France en ébullition, Manon Genest, para-athlète originaire de Castelnau-de-Médoc, a décroché la médaille de bronze en saut en longueur lors des Jeux Paralympiques de Paris.
Un exploit marqué par l’émotion
La médaille de bronze de Manon Genest, obtenue dans la catégorie T37 (athlètes présentant une hémiplégie), a une saveur particulière. Il ne s’agit pas simplement d’un podium, mais d’une consécration pour cette athlète qui a dû surmonter de nombreux obstacles pour atteindre ce niveau. Ce saut de 4,59 mètres, réalisé sous les acclamations d’un public fervent, symbolise des années de travail acharné, de détermination et de résilience.
Il faut dire que cette médaille a une histoire. Lors des Jeux de Tokyo en 2021, Manon avait frôlé le podium en terminant à la quatrième place. Une position souvent amère pour les sportifs. Mais loin de se laisser abattre, elle a redoublé d’efforts, s’entraînant avec une intensité remarquable pour préparer les Jeux de Paris. Et ce dimanche, son travail a enfin payé.
Une fierté pour Castelnau-de-Médoc
Depuis son arrivée à Castelnau-de-Médoc en 2021, Manon Genest est devenue une figure inspirante pour toute la communauté locale. Le maire de la commune, Éric Arrigoni, n’a d’ailleurs pas manqué de saluer sa performance sur les réseaux sociaux, exprimant la fierté de toute la ville pour cette héroïne du sport paralympique. « Manon est un exemple de courage et de détermination pour nous tous », a-t-il déclaré, rappelant combien son parcours force le respect.
Un parcours de vie remarquable
L’histoire de Manon Genest est celle d’une combattante. Sportive dans l’âme depuis son plus jeune âge, elle a vu sa vie bouleversée en 2015 après un grave accident de la route qui a entraîné une hémiplégie de son côté gauche. Pour beaucoup, un tel drame aurait signifié la fin de tout rêve sportif. Mais pas pour Manon. Avec une force de caractère impressionnante, elle s’est lancée dans une rééducation intensive, déterminée à continuer à vivre sa passion pour le sport.
Et elle n’a pas tardé à se faire remarquer. Dès 2016, à peine un an après son accident, elle devient championne du monde de paratriathlon, prouvant qu’elle avait retrouvé non seulement sa forme physique, mais aussi son mental de championne.
Une préparation rigoureuse pour un objectif clair
Pour les Jeux de Paris, Manon n’a rien laissé au hasard. En juillet dernier, elle s’entraînait encore au saut en longueur sur la piste de Saint-Médard-en-Jalles, avec une préparation physique minutieuse à Eysines. Elle confiait alors se consacrer « à 300 % » à ses entraînements, consciente que chaque détail pouvait faire la différence le jour J.
Aujourd’hui, cette médaille de bronze est la récompense d’un parcours hors norme, d’une ténacité qui force l’admiration. Pour Manon, c’est une première médaille olympique, mais certainement pas la dernière. Car si une chose est sûre, c’est que cette Girondine au mental d’acier n’a pas fini de faire parler d’elle dans le monde du sport paralympique.
Alors que les Jeux Paralympiques de Paris continuent, toute la France, et plus particulièrement la Gironde, a les yeux rivés sur Manon Genest, impatiente de la voir continuer à briller et à inspirer les générations à venir. Bravo à elle !
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