La ville de Bordeaux a décidé de tourner la page sur une tradition bien ancrée dans la ville : les grands chars en papier mâché du Carnaval des 2 Rives. La mairie a pris la décision d’exclure ces emblèmes festifs du défilé annuel, les jugeant «trop polluants» et les remplaçant par des créations «écologiquement responsables».
Le Carnaval des 2 Rives, qui se déroulera ce dimanche sous le thème de l’Afrique à Bordeaux, va connaitre un peu de changement en interne. Il voit ainsi disparaître les chars en papier mâché qui ont été une part intégrante de l’événement depuis sa création. Pour participer au défilé et bénéficier des subventions municipales, les associations devaient s’engager à utiliser une énergie écologique pour tracter leurs chars, une exigence qu’à immédiatement exclu la Fédération des sociétés carnavalesques de la banlieue bordelaise.
L’adjointe au maire de Bordeaux en charge des associations, Camille Choplin, justifie cette décision en mettant en avant le devoir d’exemplarité dans le contexte actuel de crise écologique.
Les cinq associations lauréates qui défileront cette année présenteront des chars à voile, tirés à pied ou à vélo, illustrant ainsi un engagement en faveur de la mobilité durable. Le collectif Slowfest, qui revendique une mobilité artistique décarbonée, présentera une performance originale avec une «cyclo scène» tractée par une rosalie, alimentée par des panneaux solaires, où trois DJ mixeront dans une baignoire entourés de performeuses.
Cette nouvelle direction du Carnaval des 2 rives de Bordeaux, bien que saluée par certains, provoque des avis divergents. Camille Choplin maintient la position de la mairie de Bordeaux en soulignant que la résistance au changement est inévitable, mais qu’il s’agit d’un petit pas symbolique pour placer Bordeaux sur la bonne trajectoire écologique.
Malgré cette controverse, la mairie de Bordeaux ne ferme pas la porte à la Fédération des sociétés carnavalesques pour l’année prochaine, sous réserve du respect des nouvelles règles. Cependant, l’association semble déjà déterminée à maintenir sa foi dans la tradition du carnaval, participant à d’autres événements dans la région tout en exprimant son désaccord avec la décision municipale. La discorde entre tradition et écologie se poursuit donc dans les rues festives de Bordeaux.
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