La pibale ou civelle est une sorte de minuscule anguille, qui aime bien se développer dans nos fleuves et estuaires aquitains. Très prisé par les chinois, sa surexploitation risque de faire disparaître cet animal.
Devant ce constat alarmant, France Nature Environnement, la Fédération nationale de pêche et la fédération départementale de pêche de la Charente-Maritime viennent de saisir le Conseil d’État pour réduire les quotas de pêche autorisés dans nos estuaires et fleuves de la côte atlantique. Actuellement, le quota autorisé est de 57 tonnes ce qui est beaucoup trop. Les organisations préconisent un quota variant entre 30 et 40 tonnes maximum. Avec la surexploitation de la pibale en Gironde et en Charente-Maritime depuis les années 80, l’animal a été placé en danger d’extinction au même titre que l’anguille européenne depuis 2008.
Pourtant, les pêcheurs professionnels ne sont pas du même avis en expliquant qu’en 2010 il y avait plus de 1200 bateaux spécialisés dans la pêche à la pibale, alors qu’aujourd’hui ils ne sont plus que 400. Ils expliquent qu’à l’heure actuelle, les entreprises peuvent juste survivre avec les quotas et que leurs diminutions entraîneront la faillite pour beaucoup d’entre eux.
Sur les 2 à 3 dernières années la pibale a pu maintenir sa population malgré la pêche intensive. Même si les organisations reconnaissent que ce phénomène résulte d’un respect des pêcheurs professionnels envers l’animal. Ils expriment malgré tout le fait que la situation actuelle n’est pas viable et que le risque de destruction de l’habitat et de maladie à l’encontre de l’animal ne cessent d’augmenter chaque année. Nos rivages girondins risquent donc de ne plus être les mêmes d’ici quelques années. Actuellement l’espèce est considérée en voie d’extinction.
